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 Au pas de course. [Devon]

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Shay Whorin
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MessageSujet: Au pas de course. [Devon]   Au pas de course. [Devon] Icon_minitimeMer 18 Fév - 14:37

Besoin de s’isoler, de s’enfuir en restant près, pour que peut-être, inconsciemment, elle ait encore l’impression de ne pas se retirer vers une quelconque cachette. Dans sa tête, ses pensées tournoyaient, folles, et dépourvus du moindre ordre possible. Ne pouvaient-elles pas la laisser en paix ? Oui, elle tenait à ses lunettes, et alors ? D’un geste distrait, Shay porta sa main à la monture fragile qui se tenait bien heureusement sur son nez. Une barrière entre elle et le monde, en quelque sorte. Elle pressa le pas, énervée contre elle-même d’accorder de l’importance à ce genre de futilités. Il y a encore peu, cela ne l’aurait même pas atteint, mais cette année semblait si différente des autres. Bruyante de ces silences avoués qu’on ne garde pourtant que pour soi. Et pourquoi, avait-il fallu qu’Evan se comporte ainsi avec elle ? Un soupir s’échappa de ses lèvres. Bien sur qu’elle le comprenait, n’était-elle pas son amie ? Les années lui avaient apprit à le deviner, saisir ses regards et pouvoir presque envisager ses prochaines actions. Mais là… Shay ferma brièvement les paupières, marchant toujours à grande vitesse, comme si se presser lui permettait de faire s’échapper un peu la pression. Le serpentard avait probablement mal, et elle s’en voulait, oui, mais, elle n’avait pas de regrets. Leur baiser dans la salle sur demande avait été le fruit de la rage, de la frustration, une tension qui ne portait pas de sentiments. Proches l’un de l’autre et pourtant si éloignés, elle savait quelle était sa place. Celui qu’il lui avait donné, - et encore, pouvait-elle seulement parler de « don » - avait un goût amère à son cœur. Il sonnait comme le glas qu’elle refoulait, tout en ayant conscience du choix qu’il lui restait à faire, à moins que celui-ci ne soit déjà fait ? Shay poursuivit sa marche rapide, blessée, frustrée et sentant l’envie détestable de verser des larmes monter peu à peu. Hors de question !

Elle redressa la tête, une lueur brillant dans son regard qu’elle ne laissait à personne l’occasion de constater. La poufsouffle arrivait au cinquième étage, lorsqu’elle se figea, l’oreille tendue. Merde, aucuns doutes possibles, elle allait se faire débusquer par ceux étant chargés de la ronde de ce soir là. Son pouls s’accéléra le temps qu’elle se ressaisisse. Que craignait-elle après tout ? Ce n’était pas comme si elle serait peinée d’une retenue de plus ou de moins. La haine en elle pouvait gronder à tout moment. Le chat sauvage possède sa propre fierté. Il se bat, même si on lui enlève ses griffes et ses crocs. Froide détermination, ses pupilles brillent. D’un geste, elle lance un sortilège de silence à ses pieds. Aucun de ses pas ne la démasquera. Une promesse lui revient en tête, un sourire fugace étire ses lèvres. C’est vrai… Pas maintenant. Une arme humaine ne perd pas. Jamais. La jeune fille reprend sa course, étrangement avide, tellement vivante, le sang bouillant dans ses veines. Ses sens aux aguets, elle comprend qu’elle est suivie, et accélère la cadence sans grandes difficultés. Elle tient à la main, une serviette blanche, seul indice de l’endroit où elle aurait pu vouloir se rendre. Shay se retrouve bientôt devant la porte de la salle de bain des préfets, et ne perd pas de temps à réfléchir : agite sa baguette et murmure le mot de passe qui fait s’ouvrir l’antre lui étant pourtant interdite. Elle devrait remercier les élèves incapables du moindre secret ou tout du moins, de la moindre discrétion. Quelques jours plus tôt, elle avait surprit un capitaine souffler à une camarade quelques paroles, le mot de passe de la salle de bain en faisant parti. La poufsouffle poussa la porte, et, la refermant, s’y adossa immédiatement, légèrement essoufflée.

Lorsqu’elle releva les yeux, ce fut pour en perdre la parole. Un jeune homme avait posé les mains sur les rebords de la grande – très grande – baignoire et se relevait gracieusement, lui offrant en prime l’image de son corps nu sortant tout juste de l’eau. Elle suivit ses gestes, comme hypnotisée, avant de se rendre compte qu’en pensant qu’il était nu, il l’était réellement ! Hum, totalement !


- Oh merde, gémit-elle, en fermant les yeux aussitôt.
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Devon S. Riley
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MessageSujet: Re: Au pas de course. [Devon]   Au pas de course. [Devon] Icon_minitimeMer 18 Fév - 15:40

    Un nuage de fumée s’échappa doucement de ses lèvres entrouvertes. Le regard vide, les couleurs pâles de ses yeux ne semblaient reflétaient nul sentiment. Rien, sauf peut-être la rêverie à laquelle il était présentement victime. Cigarette – ou tout du moins sous sa forme – pendait négligemment du bord de ses lèvres. Ou comment se donner une contenance sereine lorsque l’on est égaré à travers les mailles de ses émotions. Songeur adossé à une colonne ombrée d’un couloir du cinquième étage, Devon priait doucement. Lâchant parfois quelques murmures insonores à l’adresse d’une personne qui veillait constamment. Le visage inexpressif, les traits comme endormis, le Serpentard n’était même pas certain d’être encore éveillé. Le peu qu’il l’était maintenait simplement son corps debout, contre ce poteau de pierre froide. Et, dans ce brouillard épais de songeries, des voix résonnèrent, non loin. Les silhouettes qu’il pensait proches n’étaient, en vérité, qu’absentes. Une grimace déforma son expression neutre. Il poussa un soupir avant de se laisser glisser contre son précieux point d’appuis. Les heures, elles défilaient. Le laissant là, son mégot traînant quelque part au sol, lui, visage penché en arrière, yeux ouverts mais esprit ne révélant nul signe de sa présence. La bouche entrouverte, les murmures continuaient de franchir ses lèvres. Laissant parfois s’échapper un « merci », ou encore de simples gémissements formant divers mots à la suite : « froid… solitude… passion. ». Bref, si la drogue avait le don de soulager ses mœurs douloureux, elles révélaient toutefois les faiblesses qu’il masquait au monde. La raison sans doute pour laquelle il aimait à s’isoler lorsqu’il osait en inhaler. Mais ses pensées lui revinrent. Doucement. Au fur et à mesure que son raisonnement reprenait le dessus. Se traînant à moitié au sol, il siffla à voix basse quelques mots, dirigeant d’une main tremblante sa baguette vers la serrure de la porte menant à la salle de bain des préfets.

    La vague de chaleur bienfaisante qui couvrit son corps entier sembla, par la même occasion, l’envelopper d’une carapace bienveillante. Comme l’enfant qui joue dans sa petite baignoire, Devon se laissa sombrer dans les eaux peu profondes de la grande pièce. Glissant d’une manière souple et inconsciente dans l’univers de chaleur imperméable. Souriant légèrement fasse aux frissons de souvenirs qui le hantaient, le vert et argent vint s’appuyer contre le rebord du bassin, amenant son visage humide en arrière pour poser le dos de son crâne contre le carrelage de la pièce. Il s’échappa. Mille et une images lui revenant alors subitement. Un enfant courant dans la neige, tenant un bambin couvert dans ses bras. Un petit garçon devant une pierre tombale, le visage impassible mais les yeux emplis de tristesse et de faute. Ce même garçon, plus grand, plus mature, debout au milieu d’une salle de jeu, un couteau dans une main, la manche d’un bras relevé, et des étincelles de culpabilité dans les yeux. Aujourd’hui, jeune homme, il sursauta soudainement dans sa baignoire. Le souffle légèrement haletant, Devon posa son regard sur la marque qu’il portait à l’un de ses poignets. Un sourire se forma sur ses lèvres, il laissa la cicatrice couler, plongeant dans les abysses d’une salle de bain les fantômes de son passé.

    Ses deux yeux se posèrent sur la serviette crème posée à ses côtés. Secouant doucement la tête de gauche à droite, il laissa les quelques gouttelettes de ses cheveux se balancer, avant de daigner enfin se retourner pour sortir. Si la présence face à lui ne le perturba pas durant les premières secondes, le cœur du vert et argent manqua plusieurs battements lorsqu’il redressa le visage, croisant deux yeux malheureusement – ou heureusement ? – connus. Si le reflex d’attraper sa serviette lui vint à l’esprit, celui de poser une identité sur cette personne en revanche tarda à lui venir. Enroulant soigneusement l’unique vêtement masquant une infime parti de son corps, Devon daigna, au bout de plusieurs secondes passées, relevé doucement le visage vers elle. Si son cœur avait loupé plusieurs battements quelques instants plus tôt, sur ce coup-ci, il sembla ne pas vouloir repartir. Et c’est pourtant ce qu’il fit – encore heureux u_u" -. La bouche entrouverte mais incapable de prononcer le moindre petit mot, le Serpentard posa une main sur sa nuque, gêné.

    « Ahem… tu veux peut-être que… enfin, bref, je ne m’attarde pas. »

    Allez donc savoir pourquoi, une étrange étincelle brillait au fond de ses deux iris bleus et verts. De la timidité à ne pas en douter. De la gêne, sans doute. Mais surtout, oui, surtout, une indescriptible curiosité. Un fait qui sans doute l’obligeait présentement à ne pas bouger d’un pouce. Immobile, il restait là. A moitié nu devant une personne inconnue, ou presque. Et puis, finalement, c’est un sourire qui vint se poser sur ses lèvres. Osant s’approcher d’elle, il se posta juste en face, contemplant doucement ses traits. L’expression gênée de son visage en passant par la serviette qu’elle tenait au bout d’une main. Tissu qu’il prit délicatement afin de reposer non loin d’eux, indiquant d’un geste souple du bras l’endroit désert.

    « J’aurais aimé pouvoir me rhabiller avant de m’aventurer dans les couloirs. Mais hum… »

    Frôlant son visage, il appuya sa propre oreille contre la porte. Profitant du moment pour humer délicatement l’odeur qui l’imprégnait. Les bruitages derrière la porte confirmèrent ses doutes. Il ne se recula pas. Pas immédiatement.

    « J’ai bien peur qu’on ne puisse sortir tout de suite. Va falloir patienter un petit peu. »

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Shay Whorin
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MessageSujet: Re: Au pas de course. [Devon]   Au pas de course. [Devon] Icon_minitimeJeu 26 Fév - 22:17

[T’es trop sadique, c’est la énième fois que je relis, et j’ai toujours le cœur qui rate quelque battements, xD]

Elle n’avait rien, elle n’avait rien vu, elle n’avait rien, non, non, non. Shay porta les mains sur ses paupières closes, comme pour raffermir cette position. Elle avait eu le temps de croiser le regard si fascinant du serpentard avant de fermer les yeux avec force. Aucunes difficultés à le reconnaître d’ailleurs, il avait laissé sa trace dans sa mémoire.

« Ahem… tu veux peut-être que… enfin, bref, je ne m’attarde pas. »

La jaune et noire marmonna quelque chose d’incompréhensible, pour lui comme pour elle, sur ce qu’elle voulait ou non. Et qu’il n’était pas question qu’elle ouvre les yeux, ah ça non ! Tant qu’il n’était pas habillé du moins. Elle sentait la gêne en elle, puissante dévastatrice de ses repères, ce qui était loin de lui plaire pour dire vrai. L’image du corps nu de Devon sortant à peine de l’eau, des gouttes glissant sur sa peau tandis que ses cheveux semblaient avoir prit vie, s’imposant encore une fois à elle, et elle s’efforça de la repousser au loin. Un mince gémissement de honte, gêne, impuissance, consternation ou encore autre chose, s’échappa de ses lèvres. Mais comment une journée pouvait-elle être aussi mauvaise ? Jute 24 heures pour tout bousiller, magnifique, non ? Penser à autre chose, penser à autre chose… Mais à quoi ?!!

« J’aurais aimé pouvoir me rhabiller avant de m’aventurer dans les couloirs. Mais hum… »

Surtout pas à lui en tout cas ! Shay avait rouvert les yeux en l’entendant si proche, et son premier réflexe fut de les refermer avant de se blottir contre la porte. Simple esprit de protection. Elle pouvait donner l’impression, non, elle donnait l’impression d’être la fille le plus pudique, voir coincée de tout Poudlard, mais en ces circonstances, elle n’en avait que faire. La gente masculine n’avait que peu de crédits à ses yeux, encore moins depuis qu’elle était tombée enceinte après avoir couché avec un homme dont elle n’avait même pas le souvenir. De quoi, se sentir menacée ? La jeune fille inspira doucement, s’exhortant au calme. Il n’y avait rien à craindre, derrière cette porte, se trouvaient les gardiens du château pour la soirée, et elle sentait dans sa poche, la présence de sa baguette. A moitié rassurée, elle ouvrit doucement les yeux, et… tomba directement sur le visage du vert et argent qui s’approchait du sien. Il la frôla et vint plaquer son oreille contre la porte, geste annonciateur de nouvelles paroles. Ce qui ne tarda pas.

« J’ai bien peur qu’on ne puisse sortir tout de suite. Va falloir patienter un petit peu. »

Merveilleux. Absolument merveilleux. La jeune fille, cherchant une issue de secours jeta un coup d’œil à sa serviette qu’il venait de poser non loin de là. Vive, elle baissa la tête pour passer sous lui, le frôlant à nouveau. Elle retint un frisson et allongea le bras pour attrapa le bout de tissu blanc. Une fois chose faite, elle s’empressa de le tendre comme une protection devant elle.

- Te… Tenez, tiens, mets ça… tu vas… attraper froid, bafouilla-t-elle d’une voix enrouée.

Ben bien sur, t’as vu la chaleur dans la pièce ? Shay déglutit, agacée de se conduire ainsi. Ce n’était qu’un adolescent, qui avait attisé sa curiosité ce jour là, certes, mais ce n’était rien d’autre qu’un élève. Elle fit mine de regarder ailleurs, ce qui n’était pas si difficile, si on faisait abstraction du fait qu’il ne se trouvait qu’à quelques dizaines de centimètres et qu’elle arrivait presque sentir la douceur de sa peau contre la sienne. Shay ferma les yeux, et inspira profondément, avant de glisser vers sa gauche.


- Rassure toi, je n’ai rien vu.

Elle ne mentait pas vraiment… elle disait juste la vérité qui l’arrangeait. Pour se donner une certaine contenance, elle ôta ses lunettes, et fit passer son pouce sur les faux verres.

- Tu vois, la buée m’a tout de suite empêché de voir… quoi que ce soit, ajouta-t-elle, en fixant plus qu’attentivement ses montures.
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Devon S. Riley
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MessageSujet: Re: Au pas de course. [Devon]   Au pas de course. [Devon] Icon_minitimeSam 28 Fév - 0:28

    Le bleu et le vert rivé sur l’intouchable sembla briller. D’une lueur trop naturelle pour paraître véritable. Mais si son regard trahissait son état, il ne reflétait sans doute pas en revanche les frissons assaillants de sa colonne vertébrale. Les narines légèrement dilatées, il humait en silence la vapeur et le parfum étrange qui régnait dans la grande pièce. Si l’humidité s’imprégnait sur les mèches de ses cheveux, elle semblait s’être attardée sur les verres de lunette de la jeune fille. Un sourire en coin étira les lèvres du châtain alors qu’il pliait la serviette blanche qu’on venait de lui proposer. Une étincelle amusée au fond du cœur, il se recula, pensif face aux dernières paroles de la Poufsouffle. La myopie est une chose, le mensonge une autre, et la vérité un extrême. Quelques mots incompréhensibles sifflèrent de la bouche du vert et argent, il recula. Prenant sans doute quelque distance entre lui et elle pour le bien de chacun. Peut-être. Il fronça les sourcils. Sceptique et pensif. En quoi donc leur rencontre avait-elle été spéciale ? Il n’en savait fichtre rien. Néanmoins, allez savoir pourquoi le rythme actuel de ses poumons ne cessait guère de se montrer saccadé. La chaleur de la pièce n’en était certainement pas innocente. Néanmoins, la présence en cette pièce avait-elle, elle aussi, son rôle ? Oui. Parce qu’il se souvenait de chaque mots échangés, parce qu’il se souvenait de chaque regard croisé. Une soirée à Pré Au Lard qui sembla marquer sa mémoire. Avait-il eu raison de briser ainsi les chaînes de son masque ? Les questions affluaient. Lui, doutait. Il n’en fit cependant rien paraître aux yeux de la blonde. Préférant jouer le jeu du petit enfant irréprochable bien que quasi nu. Se tournant enfin vers elle lorsqu’il eût regagné un coin de la pièce où trônait un banc, son sourire réapparu. Un geste d e la main l’accompagne, ordonnant à sa jeune amie de masquer temporairement son regard. Instant qui lui coûta un rictus en coin alors qu’il revêtait en quelques gestes souples un boxer noir prévu dans sa tenue nouvelle. Coup d’œil rapide vers l’inconnue et il retira la serviette pour se vêtir de son Jean. Voilà déjà une bonne chose de faite. Passant le linge blanc sur l’une de ses épaules, il retourna par la suite à ses occupations. Ou plutôt ses imprévus.

    En quelques pas, il revint près d’elle. S’adossant au muret bordant la porte qu’elle n’avait pas quitté. Il se laissa glisser. Patient et accroupi au sol. Un soupire accompagnant son geste las et son regard fixant un point invisible sur la mousse débordante de la baignoire géante. Sur le miroir plat de l’eau, deux reflets flous. Les leurs. Devon esquissa un simple sourire avant de refermer doucement les yeux. Posant ses paupières sur le coloris indécis de ses iris.

    « Je n’resterai pas longtemps, je te le promets… Je me cache juste ici, attendant leur départ. »

    Se cacher. Encore et toujours. D’un geste conscient, soudainement, il fronça les sourcils, toujours aveugle. Ses pensées rivées sur un fait qu’il garderait secret, il amena machinalement le bout de ses doigts sur son poignet. Pas besoin qu’elle en sache plus qu’elle ne le connaisse déjà. D’un mouvement lent, il enfila la chemise blanche posée sur son épaule, recouvrant les douleurs d’un passé qu’il cacherait au monde jusqu’à jamais. Trop brûlant pour prendre la peine de refermer un à un les boutons du tissu, il se contenta de replié sur lui le haut qu’il venait d’enfiler, croisant ainsi les bras sur sa poitrine. Jambes étendues, il respira doucement. Tentant de reprendre sans doute un rythme constant et calme. Contrôlé et contenant. Le silence trop brute pour n’être qu’un simple moment comme tout autre, il reparla, plus bas.

    « Je n’avais pas eu l’occasion de te remercier au fait. »

    Pour une boisson servie. Un soir d’Halloween. Devon pencha niaisement le visage sur le côté en rouvrant les yeux. Il ne sourirait plus, mais affichait une simple et naturelle moue gratifiante. Peu importe si elle comprenait ou pas ses remerciements. Lui, ne s’attarderait pas sur ce sujet en tout cas. Peut-être pour des raisons qu’il connait, mais mal, après tout. Jouant avec un pan de sa propre chemise, il riva son regard au sol.

    « La baignoire est remplie de mousse. Tu peux y aller si tu le souhaites. Je resterai aveugle de toute façon. »

    Il piqua le museau vers elle, retenant bien de sourire. Pourtant, il fouilla dans sa poche. Posant sa baguette entre ses doigts pour murmurer quelque chose faisant apparaître un ruban blanc entre dans sa main droite. Pensif et rêveur face au morceau de tissu, il le posa sur ses deux yeux, le nuant derrière sa tête grâce à un léger nœud.

    « Et voilà ! Comme ça tu n’pourras pas dire que je mens. Moi, je ne vois pas. »

    Nouveau sourire.

    [ Tu n'imagines pas à quel point je ris en écrivant, et en lisant ce RP xD ]


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Shay Whorin
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MessageSujet: Re: Au pas de course. [Devon]   Au pas de course. [Devon] Icon_minitimeSam 28 Fév - 2:51

[Hj : Et moi donc ! xD]

Elle resta prostrée contre son magnifique mur, toujours occupée à ses lunettes de protection. Il se dirigea vers le banc qu’elle n’avait pas remarqué où une masse de vêtements faisaient office de sauvetage pour la santé de la demoiselle. Qu’il les enfile ces fichus bouts de tissu ! Et tout de suite ! Shay ne parlementa pas lorsqu’il lui fit signe de cacher sa vue. Elle obtempéra sans attendre, non sans remarquer une lueur étrange dans le regard de son camarade de sixième année. C’est qu’il semblait amusé le bougre ! Shay se renfrogna, agacée de nouveau. Pourquoi fallait-il qu’il se montre ainsi ? Non, pourquoi avait-il fallu qu’elle entre alors qu’il était déjà là, et nu ! La poufsouffle frémit, et se maudit intérieurement pour cette bêtise dont elle s’octroyait déjà la faute. Non mais quelle imbécile ! Elle n’aurait pas du être si touchée normalement ! Elle savait cacher ses malaises généralement, mais il fallait aussi avouer que d’habitude, elle ne faisait pas face à des hommes nus. Et quand bien même, il n’aurait pas été nu, il savait se montrer plus qu’agréable à regarder vêtu uniquement d’un boxer. Oh non… Shay gémit silencieusement. Ne me dites pas que je l’ai regardé, pria-t-elle intérieurement.
Ce n’était pas possible, elle allait devenir folle. Il n’y avait qu’une raison à cette mascarade : les hormones. Shay n’était qu’une adolescente après tout, et même si elle l’oubliait assez souvent, elle n’en possédait pas moins un corps d’ado tout à fait réveillé. Malheureusement, cette idée était loin de lui plaire. Elle n’avait jamais accepté totalement le fait de s’être déjà faite avoir par un garçon dont elle n’avait aucuns souvenirs, alors se rendre compte qu’elle ne savait pas comment réagir face à un garçon tout court… La poufsouffle inspira. Il fallait songer à autre chose, se vider l’esprit et garder le contrôle de ses pensées. Surtout ! Le contrôle de ses pensées. Hors de question qu’elles s’égarent sur d’autres terrains, comme de savoir s’il avait réussi à essuyer les quelques gouttes d’eau qui s’étaient égarées dans son dos.

Elle fut de nouveau sur ses gardes lorsqu’il s’approcha, si bien sur, elle n’avait jamais cessé une seule fois de l’être. Il était torse nu, et bien que ça soit déjà trop, elle se sentit tout de suite plus calme. Il y avait une marge de sécurité qui la rassura suffisamment pour qu’elle garde les yeux ouverts. Shay n’avait pas grande expérience dans le domaine homme/femme, il est vrai, et ce n’était pas le genre de sujets auquel elle accordait une grande attention. Il lui était parfois arrivé de se poser quelques questions sur un couple ou un autre, qu’elle croisait comme ça au détour d’un couloir, mais sans s’y attarder longuement. Alors ici, dans cette situation, elle était à la fois perplexe de se conduire ainsi, gênée de voir dans cette tenue et agacée de ne pouvoir contrôler ses émotions.
Du coin de l’œil, elle le vit s’adosser « confortablement » au mur et fermer ses paupières. Mystérieusement, Shay se détendit aussitôt, et tourna légèrement le visage pour le fixer – presque – en toute discrétion. Son regard se posa sur sa mâchoire, avant de remonter sur ses pommettes, ses sourcils, et son front. Elle laissa glisser ses yeux sur le cou dégagé, se demandant comment… Stop ! Elle secoua distraitement la tête, histoire de revenir sur de meilleurs terrains. Ce n’était pas le genre d’idées sur lesquelles se pencher. La jeune fille se passa une main sur le visage, lasse, tandis que l’objet de ses pensées actuelles prenait la parole. Bien, qu’il attende. De toutes manières, elle ne s’attarderait pas non plus. Elle ne se trouvait pas sur un sol suffisamment sur pour elle, et tout ça, c’était de la faute de ce serpentard. Il n’entrait pas suffisamment dans les catégories humaines qu’elle était parvenue à dresser au cours du temps. Il y avait quelque chose d’autre. Et elle n’aimait pas cela. C’était comme se montrer devant l’inconnu, être vulnérable face à l’ignorance et à la surprise.

Elle suivit inconsciemment chacun de ses gestes tandis qu’il enfilait sa chemise à la couleur si pure. Elle lui allait parfaitement bien, c’était pas peu dire. Shay tourna la tête vers le banc, là où se trouvait à présent leurs deux serviettes presque entremêlées. Elle les observa un court instant avant de reporter son attention sur le seul être vivant à part elle, dans la pièce. Incroyable entité surprenante, il l’attirait et la repoussait en même temps. Elle avait eu le temps d’analyser et de comprendre ces deux sensations après avoir passé l’après midi à ses cotés. Il était à la fois dangereux pour elle, et source intarissable d’attraction avec laquelle elle ne savait composer. Il émit quelques nouveaux mots qu’elle ne comprit pas tout de suite. La remercier ? De quoi ? Pour la serviette ? L’expression de son visage se fit songeuse, non, il était plus « distant » que cela [Distant n’étant pas le mot que je souhaitais employer, mais l’autre ne revenait pas -__-‘]. Ce n’était pas si simple, pas comme ça. Il y avait autre chose, un fait en relation avec leur rencontre, ce jour là. Qu’avait-elle bien pu faire qu’il lui vaille un remerciement, même après de nombreuses semaines ? Rien, elle n’avait rien fait pour cela, et préféra donc garder le silence. Le jeune homme baissa les yeux, ce qui lui sembla étrange, juste avant qu’elle ne comprenne le sens de ses paroles. Elle sentit le rose lui monter aux joues, ce qu’elle ignora sans attendre. Pas la peine de se sentir plus mal à l’aise encore. Croyait-il sincèrement qu’elle allait se déshabiller devant lui pour aller barboter gentiment dans la baignoire ? Shay n’avait pas du bien comprendre, Devon lui avait toujours semblé plus fin que cela. Elle fronça les sourcils en le voyant sortir sa baguette et resta interdite lorsqu’il fit apparaître ce qui lui servit de masque blanc. Elle ne su que dire tout d’abord, se retenant de lever la main puérilement pour faire un signe devant le visage du garçon. Elle se contenta de bouger un peu, pour venir s’agenouillé devant lui. Une, deux, trois secondes s’écoulèrent avant qu’un sourire naisse sur ses lèvres. Elle sortit sa propre baguette et la tendit devant elle.


- Tu m’excuseras mais…

Elle agita le poignet et vint approcher ses lèvres de l’une des oreilles du serpentard.

- J’ai préféré prendre mes propres précautions, souffla-t-elle, amusée. Ah… et j’espère que tes derniers mots n’étaient pas censés vouloir remettre ma parole en doute.

Le sortilège lancé ne servait qu’à figer le tissu pour qu’elle seule puisse en défaire le nœud. Elle n’avait pas prévu d’aller prendre un bain à vrai dire, mais à entendre ses propos, il lui avait été impossible de ne pas jouer le jeu. La jeune fille, toujours souriante, se releva et secoua la tête, déridée par l’idée même qu’il lui avait lancé. Elle reporta son attention sur la baignoire, avançant de quelques pas pour la contempler avec plus de facilité. Elle était vraiment gigantesque, et un vague frisson instinctif la parcouru. Catégorisant cela comme puéril, elle s’obligea aussitôt à retirer ses vêtements. Shay déglutit discrètement, alors qu’elle retirait à présent son vieux tee-shirt, celui-ci allant retrouver le reste de ses vêtements. Elle avait juste gardé ses sous vêtements, derniers remparts aussi bien physiques que mentaux à ses yeux. Hésitante, elle se déplaça sans montrer aucune impatience en direction de l’espace où elle se sentirait le mieux. Une fois prête, la poufsouffle se laissa doucement glisser dans l’eau chaude où une épaisse mousse recouvrait la surface. Elle resta collée au bord, ses mains tenant toujours fermement le rebord de pierre.


[Hj : Dites moi que j'ai pas écrit ça, dites moi que c'est pas vrai T___T]
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Devon S. Riley
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MessageSujet: Re: Au pas de course. [Devon]   Au pas de course. [Devon] Icon_minitimeMer 4 Mar - 19:38

[ Sisi tu l'as écris *--* xD ]
    Un nouveau sourire naquit sur ses lèvres. Ecoutant en silence le faible murmure de son souffle à proximité. Elle parla. Lui resta calme. Immobile, telle une vulgaire statue de marbre. Néanmoins, son ignorance ne fût que temporaire, ses remparts franchis. Alors qu’elle susurrait quelques paroles discrètes au creux de son oreille, une vague incontrôlée de frissons longea son corps. L’assaillant sans pitié si bien qu’un brusque tic l’obligea à tourner légèrement le visage vers le sien. Il reprit contenance. Inspirant doucement en souriant. Toujours. Surpris, déconcerté, mais amusé au fond. Le voilà, l’aveugle de Poudlard. Condamné à ne ressentir que la beauté des choses par le toucher, par l’odorat, et par l’ouïe. Quel triste sort. Mais soit. L’avantage étant au fond que sur ses cinq sens, seul un se priverait du spectacle. Pensée qui lui décrocha un rictus narquois mêlé à une fine grimace honteuse. Que ne ferait pas l’homme pour aimer la femme ? Il pencha le visage en arrière, imposant à ses idées l’obligation de partir ailleurs. Partout, loin, peu importe où, mais pas ici. Loin d’elle en tout cas. Mais il ne pût bien longtemps rêver. Le chuchotement de l’eau éveillant son attention. Elle était donc finalement entrée dans cette baignoire ? Il baissa le visage, posant le bout de ses doigts sur ce tissu blanc. Nouveau sourire. A chacun son tour de n’pas donner sa confiance à l’autre. Devon arqua un sourcil, puis finalement se redressa, main posée sur le muret. La vision noire, il guida ses pas à l’aide du toucher. Laissant l’une de ses mains glisser sur le mur alors qu’il enchainait pas sur pas. Avec grâce, avec lenteur, il fini par parvenir à la porte de bois. Son issue de secours, dans un sens. Posant une oreille sur la sortie, il écouta. Plus rien. Aucun bruit. Juste le silence derrière.

    Une seconde s’écoula. Puis deux, trois, quatre… Il ne bougeait pas. Une minute. Il restait là. Deux minutes. Il avait posé une main sur la poignée. Trois minutes. Il continuait à longer son muret. Prenant garde de pas trop s’approcher d’un rebord invisible de la baignoire. Alors qu’un silence de pierre s’était posé, il n’entendit plus grand-chose dès lors. Parvenu enfin à fixer ses pensées perturbées sur un sujet secret. Un sujet qui au fond, l’effrayait. Il aurait dû quitter cette pièce. Pour son propre bien. Quel imbécile. Se pinçant nerveusement la lèvre inférieure, il stoppa sa marche à quelques pas de l’eau. Pensif, alarmé, et étrangement honteux. Mais ce plateau d’émotion fut bien vite rejeter par le concerné. Conscient qu’il n’était pas seul ici. Se forçant à sourire, il finit par ressortir de l’une de ses poches une minuscule balle rouge. Un jouet important à ses yeux, futile à ceux des autres. S’amusant à faire rebondir l’objet aimé dans le creux de sa main, il continua encore d’avancer. Encore et encore. Faisant bondir la balle rouge d’une main à une autre, sans prêter la moindre attention à sa direction cette fois. Voilà, il y était parvenu : il était parti. Un eu trop tard à en juger sa démarche qui se stoppa brusquement en sentant au bord de ses pieds de l’eau que la baignoire rejetait. Il vacilla quelques instants avant de chopper d’une poigne ferme son objet, riant doucement en baissant le visage au sol.

« Jouons à un jeu. »


    Il s’arrêta. Faisant rouler la balle entre ses doigts fins. Quelques instants plus tard, il l’envoyait en direction de la porte qu’il avait autrefois quittée. Quelques rebonds, et elle roula avant de se figer aux côtés du banc.

« Je fais le corps, tu fais mes yeux. »


    Il sourit en penchant lentement le visage sur le côté. Digne d’un enfant comme comportement. Mais en fin de compte, en dehors de cela, qu’était-il ? Bras tendus, parrallèles au sol, il amorça. Jouant à marcher le long de cette bordure de pierre, trop proche sans doute d’un lac d’eau. Mais qu’importait, il se plaisait. Là, dans son environnement rassurant et tendre qu’était l’inconscience des jeux puérils de gamins. Devon sourit lentement, posant quelques fois son pied gauche dans la baignoire intentionnellement. Face à lui, son objectif. Fallait-il seulement qu’il y arrive sans sombrer dans les gorges d’eau moussantes.

« Ton but : ne pas me faire tomber, cela va de soit ! »



[ je suis vraiment désolée, c'est minaaable T.T ]
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MessageSujet: Re: Au pas de course. [Devon]   Au pas de course. [Devon] Icon_minitimeMar 24 Mar - 16:56

La douceur l’entourant créait un monde de velours où pourtant, elle peinait à se sentir totalement invulnérable. C’était comme si sa nudité quasi complète l’éloignait de ses solides convictions, de ses traits caractériels insondables, qu’elle seule pouvait de temps à autres tenter de comprendre. Là, juste en sous vêtements, ne cessant de tenir le rebord de la piscine/baignoire – que pouvait-il en être autrement, vu la taille de cet endroit ? – elle parvenait à se détendre tout en sentant son pouls battre irrégulièrement. Et la présence du serpentard n’y était pour rien. Bien entendu. La jeune fille n’avait jamais appartenu au monde aquatique, et le malaise ambiant se diffusait dans chacun de ses membres, l’amenant toujours un peu plus près de l’inconfort qui la ferait sortir de là. Néanmoins, sa concentration lui fut retirée lorsqu’elle perçut quelques pas dans son dos. Elle glissa doucement de manière à placer son ventre contre la pierre du bord, et ainsi, pouvoir poser ses yeux attentifs sur la silhouette qui se déplaçait doucement. Il ne voyait rien et avançait cependant. Un pâle sourire ironique étira ses lèvres, détail invisible aux regards de qui que ce soit. Surtout du sien. Plus rien ne lui était offert à sa vue, et un frisson parcourut l’échine de la demoiselle à cette idée. Emprisonné dans un carcan d’ombres incessantes.

Il parla, lui offrant quelques souffles suffisants pour qu’elle s’imprègne à nouveau de sa voix. Enregistrant encore. Elle ne pipa mot, à la fois incrédule, et se posant décidemment quelques questions sur les causes qui le poussait à agir ainsi. Ne voyait-il pas ? Non, bien sur, il ne voyait rien. Mais ne pouvait-il donc pas saisir qu’il ne fallait pas lui faire confiance ? Et encore moins pour ce genre de choses ? Il lui suffisait qu’il tombe, se cogne la tête ! Sa vue lui avait été ôtée, dangers plus que présents sous ces pas hasardeux. Shay fronça les sourcils, soumise malgré elle à ce jeu qui n’était pas dans sa nature. S’amuser n’était certainement pas dans ses cordes, elle ne saisissait d’ailleurs pas pour quelles raisons il se jetait au devant de risques inutiles. Elle pencha doucement la tête sur le cotén, le détaillant des pieds à la tête sans vergogne, tentant tant bien que mal de trouver les raisons à cette innocence qui n’en était pas une. Elle ne parvenait pas à trouver la solution, à toucher le point sensible, ce gouffre invisible à ses yeux. A son tour, aveugle, aux tourments intérieurs. Elle le suivit silencieusement, s’agrippant au rebord comme à une bouée de sauvetage sans réellement s’en rendre compte.


- Qui te dit que je ne te laisserais pas tomber à l’eau ?

Sa voix avait été la plus rapide, ça avait été plus fort qu’elle. Sa question, posée sur un ton amusée et à la fois curieux, trahissait son questionnement pensif. Elle tendit la main et vint la poser délicatement sur la jambe gauche du jeune homme. Shay fit glisser ses doigts sur le bas du mollet et les passa sous le tissu au niveau de la cheville. Lente douceur, profitant de son arrêt impromptu.

- Hein, dis moi ? Il me suffirait juste de te tirer vers moi.

Elle parlait tout en fixant la jambe qui avait été sa victime, comme hypnotisée par le geste qu’elle s’était autorisée à faire. Elle n’y croyait pas vraiment elle-même. Mais elle était curieuse, et là encore, il pouvait se vanter d’avoir attisé ce comportement qui n’était pas le sien. Elle ne jouait pas, ne posait pas de questions, se détournait aisément des autres, de leur vie, de leurs paroles et de leurs gestes. Alors, à présent, qu’on lui dise pourquoi elle s’était arrêtée à son niveau et lui avait jeté un coup d’œil.


[Très court, mais… aucunes envies de palabrer.]
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MessageSujet: Re: Au pas de course. [Devon]   Au pas de course. [Devon] Icon_minitimeJeu 16 Avr - 4:05

    Perdu dans la noirceur profonde du grand rien. Un tout qui se caractérise sans doute que par quelques formes que l’esprit s’autorise à percevoir à travers ce brouillard de vide. Tel était ce à quoi le Serpentard était actuellement confronté. Aveugle face à un monde. Aveugle face à une pièce. Aveugle face à elle. Il surmontait ces cauchemars d’autrefois pour ne songer qu’au plaisir de l’instant présent. Celui de vivre. Celui d’avoir encore cette force de sourire face à la pénombre. Car oui, il sourirait. Expression infiniment discrète mais qui se laissait toutefois entrevoir. Un grain de joie dans un tas de spectres. Ne se liant aux alentours qu’à l’aide de son ouïe et du hasard. Cher compagnon de routine. Nul ne serait parvenu à dire si le garçon était conscient ou non. A le voir agir, sa silhouette haute et fine glissant sur le sol, silencieux, Devon semblait déjà parti. Comme laissant libre son esprit. Une moitié ordonnant à ses jambes de marcher, l’autre préférant se cacher derrière les malices de l’obscurité qui envahissait sa vision actuelle du monde. Mais sous ce voile de noirceur ne peut que se cacher le paradis. Ou en tout cas, c’est cet espoir qui, présentement, le laissait sourire. Sa tendre dance s’interrompit toutefois. Brusquement. Soudainement. Et ainsi résonnèrent les échos de sa voix. Pour seule réponse, Devon haussa les épaules. L’expression rêveuse et innocente. Comme s’il se jouait des conséquences de ses actes. En avait-il seulement un jour porté une quelconque attention ? Jamais. Jamais il n’avait osé s’interroger sur l’origine des problèmes qu’il rencontre aujourd’hui. Peut-être certains d’entre eux auraient pu être évités ? Mais non. Rien. Il se fichait éperdument de ce que la vie pouvait lui faire payer. N’avait-il déjà pas donné sa part du marché de toute façon ?

    Le sentiment qui l’assaillit resta dès lors indomptable. Tel le feu qui prend, il se rependit dans ses veines. Un torrent de frissons traversa son échine, Devon fronça les sourcils, stoppant net sa marche aventureuse. La poigne douce qui le retenait le fit sursauter. Il abaissa machinalement le visage, sans pour autant percevoir quoique ce soir – bien qu’il se doutât de qui il avait à faire -. Les battements de son cœur s’accélérèrent. Il serra le poing. Le contact de leurs deux peaux ne dura que quelques instants toutefois, avant qu’il ne daigne se reculer brusquement. Revenant à la réalité des faits. Et puis vint sa phrase. Le souffle étrangement irrégulier, le vert et argent laissa un nouveau sourire masquer sa suspicion. Pourquoi ? Comment ? Il l’ignorait. Et il ignorait tout. Quel était donc l’origine de son comportement actuel ? En quoi s’était-il laissé ainsi percé à découvert, et par cette fille qui plus est. Sensation de malaise et d’incompréhension totale. Riley soupira. S’agenouillant avec lenteur au bord du bassin où elle se tenait. Il pouvait entendre son souffle. Nouveau sourire. Au moins, il ne serait pas le seul ce soir à avoir quelques difficultés respiratoires.

    Le garçon se laissa aller à l’écoute des alentours. Admirant secrètement le fait qu’elle respecte la tranquillité de cette pièce d’eau. Au fond, étaient-ils vraiment différents sur ce point ? Les doigts du Serpentard se posèrent instinctivement sur la main qui avait quelques temps plus tôt maintenu sa propre cheville. Elle n’avait pas bougée. Un nouveau frisson se fit ressentir, il l’ignora tant bien que mal. Laissant le bout de son index retracer avec adresse chaque contour que formait la petite poigne frêle et humide. A cette vague pensée, Devon s’émerveilla presque. Il encercla doucement le poignet de la Poufsouffle. Il se pencha. Et son visage s’approcha. Muet. Ecoutant avec attention. Ne se fiant qu’aux murmures intimes de sa respiration. Et, avec une lenteur toute particulière, il amena son visage près du sien. Si près que le bout de ses lèvres effleurèrent bientôt l’oreille droite de la jeune fille.


      « Si l’envie te prenait, je n’pourrai sans doute rien y faire. »


    Et il recula à peine. Resserrant calmement son étreinte au niveau de sa poigne. Son cœur loupa une poignée de pulsations. Et cette envie irrésistible de goûter au paradis pris le dessus. Sans même qu’il n’eut pu y guider quoique ce soit, ses lèvres vinrent directement effleurer la peau de sa joue. S’osant et se permettant une caresse et un geste de tendresse qu’il n’aurait pu se soupçonner. Ainsi péri son masque. Face à elle, rien n’empêchait ce qu’il osait désirer. Il appréciait son toucher et réclamait l’intonation de sa douce voix. En seulement 14 ans d’existence, il se permettait à nouveau d’aimer l’être humain. Aveugle aux conséquences que pourraient engendrer ses actes. Finalement, il reprit quelque peu contenance. Se pinçant les lèvres en reculant légèrement son visage. Il n’aurait pas eu ce ruban que le garçon l’aurait regardé. Jouant avec son regard pour y dénicher quelques vérités la concernant. Sa main quitta le poignet. Se posant avec attention sur son menton qu’il releva légèrement. Une seconde. Deux secondes. Devon rongea la distance qui les séparait, consumé par sa propre peur. Il ne posa que son nez contre le sien. Effrayé par ce danger qui émanait désormais de ses faits et gestes. De ses paroles aussi.


      « Ne me tire pas alors. Ne me tire surtout pas. »


    Sa main regagna le sol, son visage s’abaissa. Bouche entrouverte, voilà comment le serpent s’était égaré.

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MessageSujet: Re: Au pas de course. [Devon]   Au pas de course. [Devon] Icon_minitimeJeu 16 Avr - 15:33

Tout en noir et blanc, quelques traces de gris. Mais la touche de couleur n’était pas, ne serait pas. Quoi qu’il en coûte pour les autres, pour ces chercheurs de trésors, pour ces foutues espoirs ambulants, pour ces esprits en quête d’une vaine lumière, il n’en était rien à sa place. Le corps dans l’eau, les pensées ailleurs et les sentiments à jamais internes, rien n’était plus certain à ses yeux que la pauvreté de ses mots lorsqu’elle désirait quelque chose. Et seule elle-même et ces âmes disparues dont le regard aurait pu se poser sur sa silhouette pouvaient comprendre combien il était rare de désirer quoi que ce soit. Hormis la paix, cette douce amie qui jouait avec elle au jeu du chat et de la souris. Qui avait mis sur sa route cet humain entouré d’une aura sombre et à la fois lumineuse. Pourtant, elle, elle ne demandait en rien qu’on l’éclaire, qu’on chasse les ombres de son invisibilité et de son silence, qu’on pose les yeux sur elle de cette manière. Et là encore, barré d’un ruban protecteur, elle avait l’impression profonde qu’il avait les moyens de lire en elle.

Shay ne désirait pas souvent quelque chose, oh non, mais en cet instant, quelques réponses, ou une porte de sortie l’aurait certainement été signe d’une quelconque providence. Aurait-il fallu encore qu’elle s’approche et pousse cette porte qui l’aurait mené vers des lieux plus sécurisés à son cœur de glace. La tentation de s’arrêter de marcher, rien que quelques secondes, pouvoir contempler ce visage qui s’était tourné vers elle, en toute discrétion, sans que rien ne vienne trahir son attention, qu’aucun témoin de cette scène ne puisse jamais la confondre devant ce qui était en train de se passer. Qu’elle soit la seule à se souvenir de ses propres yeux, embrassant avec une douceur peu commune les traits de ce visage incompris. Les secondes s’égrènent, volent, disparaissent, et pourtant tous deux sont encore là, face à face, dans un duel de silence et de respirations qui avouent ce que les mots taisent. La jeune fille sent la poigne sur sa main, sur sa peau, lui tirant un frisson indescriptible. Elle ne bouge pas, et pourtant, son cœur bat bien plus fort qu’il ne l’aurait du. Encore juste un instant… profiter encore un peu, juste un peu, avant de reprendre le contrôle de la situation…

L’eau est chaude, mais lui semble bien tiède comparé au sang qui coule dans ses veines. Il se rapproche, et elle se retint de respirer, sans comprendre pour quelles raisons, elle agit ainsi. Il n’est qu’un élève, et qu’est-ce donc qu’un élève de plus ou de moins ? Qu’a-t-il d’intriguant ? De paralysant ? Pourquoi arrête-t-elle sa route lorsqu’il est auprès d’elle, pourquoi sa main tremble-t-elle légèrement ? Le murmure semble pourtant résonner en elle, lui faisant presque retrouver ses esprits, mais ne s’est-il pas déjà reculé, qu’elle pose ses yeux sur les lèvres rosées de son pêché personnel. Oui, Shay ne désirait jamais grand-chose, et encore moins, quoi que ce soit appartenant à quelqu’un d’autre. Mais, rien qu’une fois, lui était-il permis de s’offrir un délice auquel elle n’avait encore jamais songé ? Cela ferait-il d’elle une personne moins déterminée, moins froide, moins détachée ? Un sourire bienveillant qu’elle connaissait par cœur vint se dessiner devant ses paupières à demies closes, tandis qu’une sensation électrique s’insinua en elle, comme si l’excitation était parvenue à la gagner elle aussi, comme tant d’autres. Juste encore un instant.

Il se recula avec lenteur, et pourtant ses lèvres vinrent caresser sa joue, lui offrant de la chaleur inconnue. Et Shay se prit à aimer cela. Puis, ce fut une sensation de froideur qui lui fit reporter son attention sur ses mains, ses yeux suivant attentivement les gestes du serpentard. Il avait lâché sa peau, la libérant et elle fit taire la petite voix qui lui soufflait qu’elle aurait voulu pour une fois rester emprisonnée. Elle la fit taire, oui, mais les mots étaient là, et n’étaient pas vides de vérités. L’aveugle glissa ses doigts sous son menton, le lui faisant redresser doucement, ce qu’elle ne comprenait pas non plus. Comment parvenait-il à la faire obéir ? Shay ferma brièvement les yeux sous le toucher du verte et argent, avant de les rouvrir pour les fixer de nouveau sur ses lèvres. Non… il n’y avait aucun ordre, elle en avait juste envie, c’est tout. Et tandis que quelques mots étaient de nouveau soufflés, la jeune fille enregistra cette idée, cette compréhension nouvelle, qui lui faisait pourtant déjà peur. Elle ne répondit rien durant les quelques secondes qui suivirent, puis finalement, laissa s’échapper ce qui restait pour elle, un demi aveux :


- Je suis désolée.

Shay vint ensuite s’emparer délicatement de ces lèvres entrouvertes, en y déposant les siennes. C’était la première fois qu’elle éprouvait l’envie de goûter ainsi la peau de l’autre, la douceur de ces traits de manière bien plus poussée qu’elle ne l’avait encore jamais fait.




[Hj : Bon, j’évite de parler de la fois où elle a bu un verre de trop et où « goûter la peau de l’autre » avait été un passage obligé, hé hé hé *baff* Ferme la ma fille ><]
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MessageSujet: Re: Au pas de course. [Devon]   Au pas de course. [Devon] Icon_minitimeJeu 16 Avr - 17:24

    Le murmure du silence s’installa. Durant quelques douces secondes qui semblèrent pourtant n’être qu’une porte vers l’interminable. Aveugle à cette bataille. Sourd à ces voix qui lui dictaient de reculer, de se battre. Juste encore un petit peu. Ne pas céder aussi fatalement à la convoitise de l’ennemi. Il n’était qu’une proie. Ni plus ni moins qu’un vulgaire garçon comme les autres. Un adolescent qui ne se veut être aimé mais qui, au fond, ne réclame que cela. Qu’une caresse, qu’une étreinte. Quelques paroles de tendresse même. D’infimes détails pour tout être normalement constitué, mais une preuve d’amour et d’affection encore inconnue pour ce vert et argent. Aujourd’hui, il peut contempler la beauté de l’inconscience. Le risque de sa cécité qui l’empêche d’entrevoir ces limites fixées. Se laisser dériver, quelques secondes, quelques instants. Juste le temps de profiter un peu.

    Ainsi ses paroles résonnèrent. L’envoûtant, le culpabilisant. Des excuses qui, il le su dès lors, prédirent ce qu’ils allaient tout deux engendrer. Mais il ne s’en plaignit. Acceptant avec mélancolie et tendresse ce nouveau toucher. Cette caresse du bout des lèvres. Cet échange à la fois passionné mais interdit. D’une manière légère et délicate, presque timide. Et alors que les battements de son cœur s’emballèrent, lui, plongea à son tour dans les limites de ce péché. Goûtant avec désir et envie cette porte vers la lumière et le paradis. Embrassant ses lèvres comme il aurait embrassé un diamant. Les mains tremblant légèrement, il les posa avec lenteur sur chacune de ses joues. Ne voulant pas même que cela puisse se finir. Pas tout de suite, encore un peu. Juste un petit peu. Mais il ne pu infiniment s’y adonner. Ordonnant à chacun de ses sens de se ressaisir, de regagner cette contenance. De ne plus réclamer l’envie de goûter à l’inconnue. Mais il ne parvint guère à s’y résoudre. Reculant à peine son visage, il regretta amèrement de plus voir. De ne plus lire ces choses à travers son regard. Il ignorait tout. Mais au-delà de ce la raison pouvait bien lui dicter de faire ou ne pas faire, Devon s’en accorda nulle attention. Il coulait déjà. L’une de ses mains glissa le long du visage de la jeune étudiante. L’autre s’abaissa. Le gout de ses lèvres le hantait encore. L'odeur enivrante de sa peau, le goût entêtant de sa bouche, l'éclat infini de son regard. Surtout son regard. Son nez sa joue, l'air de rien, s'y apposant à peine, comme de peur de ne plus pouvoir repartir en arrière. Mais il s'avança doucement, glissant sa bouche dans son cou, embrassant ce qui l’avait tenté.

    Dans la lumière tamisée d’une soirée, Poufsouffle et Serpentard se livrant des secrets que nul n’aurait pu soupçonner. Deux opposés qui fatalement s’attirent et se repoussent. La fille inconnue et vertueuse de Poudlard. Le garçon extraverti et remarqué du château. Mais ce soir, ni l’un ni l’autre n’apparaissait posséder le moindre semblant de ce qu’ils montraient aux yeux du monde. Comme si derrière les murs de cette pièce se cachaient deux âmes. Deux secrets. Deux murmures qui ne doivent être dévoilés. Romantisme imprévu d’un simple échange.


      « Moi aussi. »



    Deux paroles susurrées au creux d’une oreille encore humidifiée. Et le petit garçon s’en alla. Abandonnant ce corps. Il ne restait que lui. Ainsi, le souffle irrégulier et tremblant, il se pencha encore. Encore jusqu’à revenir effleurer la commissure de ses lèvres. Se livrant à ce qu’il n’était parvenu à affronter. Rouvrant cette cicatrice depuis si longtemps refermée. Une main se cramponnant à peine au sol pour se retenir, l’autre posée sur sa nuque, comme effrayé par la simple idée qu’elle puisse partir, au loin. Le laisser là, dans la pénombre de son erreur. Qu’ils soient deux à la commettre.

    [ Bon euh, c'est court hein, mais j'avais pas le choix sur le coup xD
    Oh, et ce passage, tu me l'avais raconté xDD ]

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MessageSujet: Re: Au pas de course. [Devon]   Au pas de course. [Devon] Icon_minitimeJeu 16 Avr - 19:59

Elle avait cédé, s’était entièrement plongé dans les délices qui venaient de se découvrir à elle. Shay n’était pas volage, ni futile, et encore moins attirée par tout ce superflu féminin. Elle ne cherchait pas à sentir ses hormones s’affoler et surtout pas, à devoir les satisfaire. Elle ne demandait pas à connaître les aléas de l’adolescent lambda, s’en fichant pas mal, ou peut-être redoutant de tomber dans la vulnérabilité que ces connaissances pourtant si simples occasionneraient. Shay s’intéressait peu. Appréciait peu. Cherchait peu. Désirait peu.

Et pourtant, en cet instant, elle n’aurait pour rien au monde laisser ces lèvres tentatrices lui être ôté. Les yeux clos, elle savourait leur douceur contre les siennes, leur goût qu’elle n’aurait su définir, elle savourait les secondes qui s’écoulaient, la chaleur qui s’immisçait en elle, ces mains posées sur ses joues, et plus que tout, elle remerciait sa conscience pour la laisser tranquille encore quelques minutes. La jeune fille glissa l’une de ses mains dans la chevelure du serpentard, lui faisant suivre le chemin jusqu’à sa nuque pour l’amener encore un peu plus près d’elle. Impulsive, elle ne le laissa pas longtemps hors de portée, comme si, inconsciemment, elle savait à l’avance ce qui serait bientôt. Parce qu’il ne pouvait en être autrement, n’est-ce pas ? Tout se terminerait ensuite et chacun d’entre eux reprendrait sa route comme avant cette soirée. Et à cette pensée, elle se redressa encore un peu plus sur le bord de la piscine, laissant la fraîcheur de l’air contredire les gouttelettes d’eau chaude qui glissèrent sur son corps. Elle n’en avait cure, tout ce qui comptait, c’était que l’instant ne se termine pas, qu’il ne trouve pas de fin, de peur que tout cela ne cesse… bien trop vite.

Peut-être bien que le fait qu’il ne puisse voir l’avait en quelque sorte rassurée. Elle se sentait moins oppressée, plus libre de laisser la folie du moment agir à sa guise. Et elle ne regrettait pas. Pas tout de suite à vrai dire. Ainsi, elle prit de nouveau possession de sa bouche, faite pour les baisers. Fougueuse, ce n’était que de la peur. Peur de la fin. Sensuelle, ce n’était que de l’inhibition. Parce qu’il ne pouvait la voir. Et puis… douceur. Parce qu’elle en avait besoin, qu’elle en avait envie, et qu’elle voulait la lui transmettre. Shay n’était pas fille à embrasser, ça ne lui traversait jamais l’esprit ni le cœur, mais pour une fois, autant mettre ses habitudes de côté.

Le temps d’une soirée.

Son bras gauche, sur lequel elle s’appuyait encore trembla légèrement lui faisant comprendre qu’il allait cédé sous elle. Shay maudit sa force et la fatigue de ses membres, puis redescendit doucement, gardant pourtant avec elle, les lèvres du garçon. Comme si le moment de se détacher l’un de l’autre n’était pas encore venu. Et… peut-être bien qu’elle aurait pu prévoir, qu’ils ! Auraient pu prévoir ce qui allait arriver. Mais peut-être aussi qu’aucun d’entre eux n’avait à l’esprit ce genre de détails ou même peut-être bien qu’ils n’avaient pas prévu ce cas de figure. Toujours était-il que tandis qu’elle s’éloignait doucement, lui se penchait vers elle, et ce qui devait arriver arriva. Devon bascula dans l’eau. Surprise, la poufsouffle se reprit bien vite et se tourna vers l’intérieur de la piscine, sachant qu’il allait remonter. Il ne pouvait en être autrement de toutes façons. N’est-ce pas ? Un nuage de bulles s’était formé à la surface de l’eau, mais elle n’eut aucun mal à trouver la masse sombre, qui bientôt, s’exhorta hors du liquide. Elle s’entendit elle-même soupirer de soulagement, et immédiatement tendit la main vers lui.


- Prends ma main, elle est juste devant toi.

L’inquiétude qu’il laisse la panique le submerger la prit, et elle ne prit pas garde au fait qu’elle l’avait laissé transparaître dans sa voix. Tout ce qu’elle avait en tête était sa stupidité, son incapacité à l’aider et la silhouette qui se tenait à seulement deux mètres d’elle et pourtant si loin encore.


[Hj: T'inquiète, c'était parfait *_*]
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Devon S. Riley
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MessageSujet: Re: Au pas de course. [Devon]   Au pas de course. [Devon] Icon_minitimeJeu 16 Avr - 22:21

    Instant fatidique. Instant magique. Entraîné par l’étreinte qui ne voulait se briser. Pris d’assaut par la douceur de ce baiser fougueux qui ne désirait se terminer. Voilà que le garçon au cœur battant se laissait emprisonner. Submergé par son désir et sa détermination à en obtenir toujours plus. Mais elle était là, avec lui. Répondant avec ardeur à leur échange aussi suave soit-il. Des gestes brûlants qui ne faisaient qu’augmenter un peu plus chaque secondes le torrent de lave qui s’écoulait dans ses veine. Et puis, il se pencha. Encore, encore. Sans même oser libérer ce qu’il embrassait. Il n’était pas encore l’heure d’arrêter. Ou tout du moins… C’est là la pensée qui traversa l’esprit embrumé de l’aveugle avant que l’imprévu ne se produise. En quelques fractions de secondes, voilà que ce cher plaisantin de vert et argent se noyait dans cette même baignoire qui l’avait accueilli un peu plus tôt. A la seule différence que cette fois, il était habillé et accompagné. Le garçon mit toutefois plusieurs secondes avant de comprendre. Où était-il ? Où était-elle ? L’instinct le força à remonter à la surface. Toussant discrètement ce qui l’avait empoisonné. Souriant doucement. Finalement, ce petit garçon était toujours là. Il ne pu retenir un léger rire. Tournant le visage à l’écoute d’un quelconque son trahissant sa position. Mais bien vite, voilà qu’elle venait à son secours. Le tirant de ses songes, de ses fantômes. L’aidant à trouver son chemin par sa seule voix. Nouveau sourire. Empli de malice, de remerciements secrets. Il avança le bras, choppant doucement la main qui lui était offerte. Il arqua un sourcil, continua de sourire, et tira. Ordonnant avec douceur au corps de la jeune élève de venir jusqu’à lui, sans même qu’il ne bouge. L’attirant lentement par le poignet jusqu’à ce qu’enfin, il puisse ouïr une nouvelle fois son souffle à ses côtés. Exposés, au milieu de cette baignoire. Perdu entre deux mondes.


      « Tu m’as retrouvé, tu vois. »


    Il inclina légèrement le visage sur le côté, enroulant ses bras autour d’elle, comme de peur qu’elle ne sombre dans cette eau. Qu’elle ne disparaisse. Et, ne pouvant plus désormais se priver de la chose, il reposa son front contre le sien. Ecoutant. Appréciant. Que cette interruption soudaine ne nuise en aucun cas à ses désirs. Il glissa doucement ses lèvres contre la peau de son cou. La savourant de quelques baisers furtifs. Y goûtant sans autorisation. Se délectant d’une nouvelle forme de plaisir autre que celle d’une quelconque luxure : celui de l’affection. Se laissant aller à ce qu’il aspirait à obtenir. Laissant courir son souffle chaud et instable sur cette peau nue. Resserrant un peu plus chaque seconde l’étreinte dans laquelle ils étaient piégés. Aimant à sentir enfin un corps tout près du sien. Le noir qui se mêle avec le blanc. Un exquis mélange pourtant interdit. Mais après tout, l’interdiction n’est-elle pas une certaine forme de jouissance en fin de compte ? Braver ce que l’on se devait d’appliquer. Ce soir, Shay et Devon défiaient les limites, les leurs.

    Finalement, n’y tenant plus, il fini par ramener ses lèvres s’emparer des siennes. Encore une fois. En une forme de valse plus intense, plus brûlant que la précédente. Un ballet suave où les mots sensualité, douceur et passion y trouvaient toute leur place. Accompagnant son désir ardent par quelques gestes doux du bout des doigts. Laissant courir pouce et index le long de son dos. Comme longeant la peau d’une divine pêche. Devon appréciait l’instant. Ne voulant jamais qu’il n’y est de fin ou même de pause. Là, au milieu d’un bassin de bonheur, il n’en ressortirait jamais. Juste le temps d’un soir. Dans le creux d’eau le plus profond du lieu, il coulerait avec elle. Souffle court et sourire aux lèvres, il souleva doucement la jeune fille, reculant de quelques pas, encore. S’éloignant davantage de la bordure. Isolé, juste en sa compagnie. Ses vêtements collant contre sa peau, Riley lâcha un bref soupire amusé alors qu’il s’enfonçait davantage dans l’eau. Ne laissant que son visage et la forme de ses épaules dépasser. Une expression malicieuse et douce sur le visage, il joua. Laissant les gouttes d’eau de ses mèches s’écouler sur le visage de la Poufsouffle. Caressant la douceur de ses lèvres grâce aux siennes. Effleurant sa peau, la sienne. Mêlant furieusement leur deux souffles afin qu’il ne fasse qu’un. Jouant comme un enfant dans une baignoire. Franc sourire gravé sur le visage.


      « Me redonneras-tu la vue un jour ? Ou suis-je condamné à payer le prix de mon séjour dans ces eaux ? »


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Shay Whorin
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MessageSujet: Re: Au pas de course. [Devon]   Au pas de course. [Devon] Icon_minitimeVen 17 Avr - 1:52

Rassurée, Shay avait laissé échapper un soupir. La main tendue vers sa tentation faite chaire, elle referma les doigts sur celle qu’il lui présenta. Mais les choses ne se passèrent ensuite pas comme elle l’aurait entendu. La poufsouffle sentit son bras suivre le mouvement qu’ordonnait le garçon, à son grand désespoir. Un faible « non » passa ses lèvres alors qu’elle écarquillait les yeux, apeurée. L’instant d’après, elle se trouvait contre lui, ses bras l’entourant. Elle-même vint s’agripper à ses vêtements, n’essayant même pas d’imaginer ce qu’il se passerait s’il lui prenait l’envie de la lâcher. D’ailleurs, aucun mot ne lui vint en tête pour répondre à ses propres paroles. L’idée qu’il puisse l’éloigner prenait toute la place et rien qu’à cette pensée, elle frissonna. Ce ne fut que lorsqu’elle sentit ses lèvres sur son cou qu’elle reprit ses esprits et se concentra sur autre chose que sur cette peur de ne rien contrôler dans l’eau. Et un autre frisson lui parcouru l’échine, un frisson qui, cette fois, n’avait rien à voir avec une quelconque angoisse. Inconsciemment, la jeune fille pencha la tête en arrière, offrant sa peau aux lèvres du serpentard. La douceur dont il faisait preuve finissait par la détendre peu à peu, mais Shay gardait ses mains accrocher à la chemise qui lui faisait face. Peut-être plus par désir finalement. Mais rien n’était moins sur. Et pourtant…

Pourtant elle se sentait bien. Une part d’elle se sentait à l’aise, presque à sa place, et ne désirait en rien s’en échapper. Sentir ses bras autour d’elle avait quelque chose… d’unique, d’inconnu aussi. Elle ne parvenait pas réellement à comprendre ce qui lui arrivait et encore moins nommer ce qu’elle ressentait. De la plénitude peut-être bien. Comment savoir ? Il ne lui arrivait jamais de tenter le diable de cette manière, surtout pas en plongeant la tête la première dans ce genre de plaisirs. Ses mains se décrispèrent doucement, sans lâcher le tissu pour autant. Ces quelques secondes avaient un goût de paradis, pour peu qu’elle puisse dire qu’il lui ressemble. Ce dont on pouvait douter au final. Et lui, que ressentait-il ? Comment voyait-il cette étreinte ? Shay glissa l’une de ses jambes entre les siennes, s’agrippant ainsi davantage, tandis que l’une de ses mains allait se glisser d’elle-même contre la nuque du jeune homme. Leurs bouches se rencontrèrent à nouveau, comme prédestinées à ce nouvel échange. Elle en savoura le présent, allant jusqu’à oublier les lieux où elle se trouvait. Plus rien ne semblait compter si ce n’est la présence de ce garçon contre elle. Et elle avait beau songer à ce baiser, elle ne parvenait pas à oublier que c’était un tout. Qu’il n’était pas que cela. Et pourtant…

Pourtant, il lui était bien plus rassurant de se dire cela. De penser à cette chaleur comme n’étant qu’une pauvre poussée d’hormones qu’elle avait laissé indomptée. S’efforçant de repousser au loin les songes qui menaçaient de lui faire reprendre prise, elle espérait pouvoir profiter encore, avant que sa conscience ne reprenne le dessus. Shay redoubla alors d’ardeur, souhaitant plus que tout emmagasiner cette chaleur agréable qui troublait son jugement. Pouvoir le remercier également… même s’il n’en saurait rien. Lui offrir un peu d’elle-même, bien qu’il n’aurait pu saisir la différence. S’accorder un temps de répit, avant les nouvelles batailles. S’octroyant deux pâles secondes pour respirer, elle parvint même à articuler quelques mots.


- T’a-t-on déjà dit que tes lèvres sont une invitation aux baisers ? demanda-t-elle, la voix légèrement modifiée par le désir.

Ses gestes la détendaient, lui offraient quelque chose à laquelle, elle n’avait jamais songé. Et même si ces doigts qui couraient sur son dos lui rappelaient distraitement qu’elle n’était qu’en sous vêtements, le fait était qu’il ne pouvait voir, et que cela restait rassurant. Néanmoins, des tréfonds de son subconscient, vinrent la réveiller ses instincts primaires de survie. Shay jeta un coup d’œil autour d’elle, pour saisir la situation. Le serpentard les faisait reculer vers le centre de la piscine. Son cœur rata un battement, et elle se resserra contre le corps masculin. Et pourtant…

Pourtant, il parvenait quand même à lui tirer un sourire intérieur grâce à cette espèce de joie qui semblait se refléter sur son visage. Elle le sentait plus heureux en cette seconde, tandis qu’ils les tiraient vers des lieux plus profonds. Tiraillée entre son propre amusement de le contempler ainsi, et sa peur de ce qu’il allait arriver, elle ne pouvait véritablement se détendre. Ses paroles parvinrent tout de même à prendre un sens à ses oreilles et bien qu’elle jetait de fréquents coups d’œil autour d’elle, Shay prit sur elle de lui répondre.


- Si… tu te rapproches du bord… il n’y aura plus rien à payer…

Elle tentait une pointe d’humour, bien que tout ce qui l’attirait, hormis l’étreinte qu’il lui offrait, était de se rapprocher de lieux bien plus sécurisés à ses yeux.
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Devon S. Riley
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MessageSujet: Re: Au pas de course. [Devon]   Au pas de course. [Devon] Icon_minitimeSam 18 Avr - 14:43

    Etait-ce donc la chaleur des eaux qui influençait les actes des deux jeunes élèves. Cette étreinte embrasée et douce. Ces caresses indomptables et apaisantes. Ces baisers fervents et suaves. Plongés dans le romantisme soudain d’un soir de printemps, la fille et le garçon perdaient toute notion du temps. Alors que les secondes s’écoulaient dans le cadre des horloges de l’école, l’agréable chaleur de leur échange s’immisçait en eux. Les rendant presque dépendants, telle une drogue matérielle. De par ces quelques gestes d’affection qu’il n’avait eue plaisir à connaître durant bien des années, Devon voyageait. Perdu et isolé entre l’hésitation et la tentation de ses péchés. Priant secrètement pour que sa chère conscience l’abandonne, ne serait-ce que le temps d’un soir. Quelques heures. Une pensée qui suffit au Serpentard à redoubler d’ardeur. Embrassant toute peau, toute chaire que ses lèvres avaient à sa portée. Et ce sourire qu’il abordait ne pu que s’accentuer face au comportement de sa jeune amie qui s’agrippait un peu plus à son vêtement trempé. Etait-ce la peur de l’eau qui l’incitait à se coller davantage à lui ou son désir qui se faisait ressentir ? Peut-être un peu des deux au fond. Ou tout du moins, il l’espérait secrètement. Le jeune homme sourit, écoutant, le souffle court, les quelques mots qu’on lui susurra. Et c’est un franc rire amusé qui s’échappa de ses lèvres avant que celles-ci ne retrouvèrent le chemin de la joue de la Poufsouffle. Une invitation aux baisers hein ? Soit. Il en jouerait dans ce cas. Idées malsaines en tête, quoi de plus normal pour un vert et argent ?

    Les voilà. Au beau milieu de ce tendre bassin d’eau. Et Shay apparemment paniquée qui se ressert contre lui. Le garçon réprime un léger frisson, amusé par la scène qui prenait une toute autre tournure. Et puis, finalement, elle répondit à sa question. Riley arqua un sourcil. Chantage donc. Voilà bien un jeu tentant qui se présentait à lui. Pensif, il revint très vite à la réalité des faits. Immobile dans cette eau calme et chaude.


      « Je ne te lâcherai pas. Pour rien au monde. »


    Ponctuant ses dires par un nouveau baiser. Telle la signature d’une promesse qu’il venait de lui accorder. Amenant chacune de ses mains sur la nuque de la jeune fille, il rapprocha davantage leurs deux visages. Y apportant encore un peu plus d’ardeur dans leur embrassade. Chose qui arracha un fin soupire d’aisance au châtain alors qu’il reculait lentement son visage. Sa bouche glissa le long de la peau de son cou. Il guida le bout de ses lèvres jusqu’à l’oreille droite de la jeune fille. Murmurant un faible « Respire » entre deux baisers. Et il sourit, de nouveau. Laissant ses mains longer les épaules, le dos de sa camarade. Quelques secondes s’écoulèrent. Le temps d’un dernier soupire. L’aveugle vint reprendre possession de ce qu’il désirait tant avant de descendre lentement leur deux corps dans l’eau chaude qui les entourait. Débuta dès lors une toute nouvelle forme d’échange. Humide et particulièrement… indescriptible. L’esprit serein, Devon aspirait en ses quelques gestes la tendresse et le calme mêlé à son désir furieux d'en vouloir toujours un peu plus. Laissant ses lèvres caresser les siennes, laissant sa passion contenue s'échapper lentement. S'extirper de ses songes pour enfin s'exprimer. Mais alors que le rêve semblait enfin avoir gagné la réalité, l'incapacité humaine à rester sous l'eau bien longtemps refit surface. Laissant quelques bulles franchir ses lèvres encore brûlante, Devon se redressa.

    Trempés de la tête aux pieds. Le Serpentard amena une main contre le bord du bassin. Car oui, il venait de les faire regagner leur point de départ. Juste l'instant d'un baiser aquatique. Et il souriait. Encore et toujours de cette même expression charmée et... amoureuse ? Voir comblé. L'amusement n'y était plus lisible. Allez donc savoir pourquoi. Posant une main sur la joue de la jaune et noire, il reprenait doucement son souffle. Heureux.

      « Tu vois, il n'est rien arrivé. Tu n'auras qu'à me rendre la vue quand tu voudras. Finalement, je m'y habitue. »


    Il bascula le visage sur le côté. Tournant doucement, il laissa le dos de la jeune fille venir doucement se coller contre la paroi de la baignoire, alors que lui-même, venait rapprocher leurs deux corps. Gagnant le plus de proximité possible, comme jamais. Le coeur battant, Devon continuait d'être simplement joyeux. Laissant son souffle chaud venir sécher les quelques gouttes d'eau encore présente sur les lèvres roses qu'il appréciait tant à embrasser. Ramenant ses deux mains contre ses joues, il profita quelques secondes. En silence. Avant de venir poser sa bouche sur la bordure de la sienne. Y dégageant une dernière gouttelette d'eau.


    [c'est MINABLE y____y""
    Bon, final j'ai reposté avec Dev' mdr]



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Shay Whorin
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MessageSujet: Re: Au pas de course. [Devon]   Au pas de course. [Devon] Icon_minitimeDim 26 Avr - 21:22

Lorsqu’elle était enfant, elle avait eu l’occasion d’aller à l’école primaire, comme tous ceux de son âge. Elle y avait découvert ce qu’aurait pu être son existence, à travers ces visages ravis de gamins qui trouvent toujours une main d’adulte vers laquelle se tourner. Shay avait toujours beaucoup observé quoi qu’elle en laisse paraître, et c’est, avec un léger pincement au cœur, qu’elle s’était su incomplète. Et chaque jour suivant cette constatation, elle avait traîné ce poids derrière elle, la chaîne de ces sombres pensées enchaînée à l’une de ses chevilles, allant jusqu’à lui entailler la peau. Comme pour la marquer à jamais. Fillette, puis ado, elle n’en avait fait grand cas, gardant secrète, cette douleur continuelle, qui faisait, à présent, partie intégrante de sa personne. Elle s’en était faite une force, en s’obligeant à penser autrement, à n’y voir aucunes limites dû à de possibles attaches. Et être seule ne s’était pas présenté comme une peur, mais comme un simple état de fait, avec lequel, elle continuerait d’avancer, sans souffrir. Alors, quand ses camarades de classe se pliaient de bonne ou de mauvaise grâce, aux injonctions des professeurs ou simplement de leurs parents, elle, ne se soumettait qu’à ses propres décisions. Et peu importe de quelles manières ces dernières pouvaient apparaître aux yeux des autres. Shay était solitaire, et autonome.

Avec le temps, lorsqu’on est à même de regarder derrière soi, de comprendre quels ont été les choix qui nous ont mené là où nous en sommes, on peut se permettre objectivement de se juger. Son arrivée chez la vieille grand-mère s’était faite sans difficultés. Ce fut plutôt, son acceptation de vivre parmi tous ces autres gosses dans le même cas qu’elle, qui posa problème. Têtue, et téméraire aussi, elle n’était pas prête à lâcher du terrain à qui que ce soit pour entrer dans son monde. Néanmoins, les semaines se défilant les unes après les autres, il lui fallu bien admettre qu’elle avait finalement cédé, à l’instar de tous ceux avant elle. La môme avait laissé ces « autres » se faire une place dans son cœur, et il lui semblait aujourd’hui qu’ils ne lui avaient pas vraiment demander son avis, et encore moins laissé véritablement le choix. Elle avait été adoptée, protégée, soignée, et même aimée. Alors, oui, quand on regarde derrière soi, qu’on se souvient de tout cela, de ces instants qu’on ne peut oublier, qu’on connaît toutes les facettes qui nous étaient encore impossibles à admettre, et que malgré tout, on éprouve encore des remords si douloureux, qui nous prend l’envie de cesser de vivre, alors oui, peut-être bien que l’on a raison.

Après l’épisode de la fin de sa première année, Shay avait souhaité mourir. Elle l’avait souhaité si fort qu’elle n’en avait plus été qu’une épave, sans aucun avenir possible. Et puis, une tâche, loin de la lumière que se représentent certaines personnes à la foi inébranlable avait dévié ses pensées, la ramenant vers un terrain bien plus profitable au sens de la vie. Fière de ses résolutions, la fillette qu’elle avait été était de retour, bien plus forte et déterminée qu’elle ne l’avait été jusqu’alors. Et pour parvenir à ses fins, il ne fallait pas imaginer trente six solutions. Murer l’organe qui battait encore dans sa poitrine. Les années passant, on aurait pu croire que ses convictions se seraient ébranlées, rien qu’un peu du moins. On aurait pu croire aussi que certains avaient brisé ces barrières, la rendant à nouveau vulnérable face à des attaques humaines. Mais le fait était qu’on avait fini par oublier, par la considérer toujours de la même manière, par ne pas essayer à chercher plus loin, et qu’elle s’y était faite elle-même. Jusqu’à ces vacances avant cette sixième année. Cette décision prise sans réelle hâte. Cette non demande de pardon qui n’avait pas lieu d’être. Ce visage retrouvé qui a fait saigné encore une fois.

Peut-être bien qu’elle aurait pu voir Devon des années plus tôt. Et en songeant à « voir », cela n’évoque pas la pâle action de fixer avec ses simples iris. Mais, de regarder bien au-delà, de contempler jusqu’au bout ce qui n’avait jamais été vu auparavant. Il lui avait été donné la possibilité de poser son attention sur le jeune homme, oui, au temps où elle s’était, par mégarde, promenée à demie nue à travers les couloirs de Poudlard. A ce moment là, oui, son visage avait été enregistré dans un coin de sa tête, sans qu’elle ne s’y attarde plus vraiment par la suite. Les choses étant ce qu’elles étaient, Shay n’avait pas cherché à en savoir davantage sur ce garçon qu’elle avait inconsciemment qualifié de « particulier », et elle s’avoua un peu futilement à elle-même qu’elle avait peut-être raté quelques autres de ces baisers dont elle ne se lassait pas. La pensée que songer à cela, la rapprochait plus de l’adolescente mièvre en mal de garçons que de la fille solitaire et déterminée qu’elle était lui traversa l’esprit, et s’insinua sournoisement dans l’espace très réduit qu’il lui restait, pour le moment, de conscience. Shay n’eut pas besoin de se forcer à les refouler au loin, dès lors qu’il parla. Effectivement, ces quelques mots suffirent à la clouer sur place, désarmée. Ce n’était certainement pas le genre de choses auxquelles elle était habituée, et savoir comment réagir n’était pas non plus l’un de ses programmes intérieurs.

La jaune et noire préféra donc ne rien répondre. Par choix, par obligation, et probablement, pas nécessité également. Parce que pour sa santé mentale, il lui fallait faire abstraction de ce genre de paroles, auxquelles elle ne devait pas accorder d’importance. Et puis, ce n’était pas comme si elles avaient une quelconque signification, n’est-ce pas ? Elle était assez grande pour comprendre que les garçons savent s’amuser, et qu’ils profitent de la vie. Et elle était suffisamment intelligente pour comprendre que la situation portait à confusion, et qu’il pouvait très bien se sentir pousser des ailes. Des ailes qu’il se sentirait couper dès qu’il sortirait de l’eau. C’est peut-être d’ailleurs pour cette raison qu’elle resserra son étreinte contre lui, et non pas à cause de sa peur qu’il la lâche au beau milieu de la piscine. Pour que cela dure encore un peu, et qu’elle puisse le garder contre elle jusqu’à ce qu’ils n’aient plus le choix. Pour qu’elle sente ses vêtements contre sa peau, et son désir se mêler au sien. Pour prendre autant que donner. Tant qu’on le lui permettait.

Ce fut leur immersion totale qui, étrangement, la fit sourire contre la peau douce du serpentard. Bien que son cœur battait la chamade pour la seule raison qu’ils se trouvaient entièrement plongés sous l’eau, évidemment, elle ne parvenait pas à s’ôter de la tête l’idée qu’il ai pu agir de cette manière, par pure provocation. Une vraie tête de mule, il n’y avait pas à dire. Mais une tête de mule qui avait réussi à la faire sourire sincèrement. Et elle ne savait plus depuis combien de temps, ça ne lui était pas arrivé. Devon vint ensuite à les redresser tous les deux, au grand soulagement de la poufsouffle qui commençait à manquer d’air. Et elle ne se rendit pas immédiatement compte qu’il les avait ramené près du rebord, trop occupée à contempler encore une fois le visage qui lui faisait face.


« Tu vois, il n'est rien arrivé. Tu n'auras qu'à me rendre la vue quand tu voudras. Finalement, je m'y habitue. »

Elle esquissa un rictus narquois, amusée malgré tout. Et se laissa pousser contre le bord de la piscine, prenant enfin conscience de là, où il les avait mené. Shay devait bien reconnaître que le savoir aveugle lui offrait la possibilité de ne pas essayer de se soustraire à ses regards, chose à laquelle elle s’est pourtant toujours habituée. Sans répondre immédiatement, elle fit glisser sa main sous son tee-shirt en une légère caresse qu’elle poursuivit jusqu’à son dos, leur offrant une nouvelle proximité, qu’elle savourait autant qu’il lui était possible. Elle leva ensuite la main droite pour la poser sur sa joue doucement, ses yeux clairs assimilant le moindre trait de son visage avant qu’un coin de sa bouche ne vienne se relever délicatement. Devon était un être à part, aucuns doutes là-dessus. Et une part d’elle-même lui murmura que cela pouvait s’avérer tout aussi séduisant que dangereux, ou tout simplement attirant.

- Malheureusement, je n’ai qu’une parole. Souffla-t-elle, en faisant taire la voix qui lui soufflait qu’elle avait laissé passer un peu trop de déception dans sa voix. Comme si elle rebutait de se découvrir à lui.

Shay approcha son visage du sien, pour chercher elle-même, la cause de cette chaleur constante au creux de son ventre. Ses lèvres étaient douces sous les siennes, et il lui semblait qu’elle ne pourrait jamais totalement oublier leur goût, sous les siennes. Elle approfondit leur baiser, se laissant guider par ces gestes ancestraux auxquels on ne l’avait pourtant pas habituée. A contre cœur, elle se recula légèrement, notant distraitement que ses mains s’étaient d’elles même glissées jusqu’à la nuque et le haut du dos de son… vis-à-vis ? Camarade de classe ? Interlocuteur ? La jeune fille reprit silencieusement sa respiration, sans retirer à un seul instant, les mains coupables de leur envie.


- Mais si tu crois que je vais te laisser m’observer vêtue ainsi, il va te falloir revenir sur Terre.

Sa voix avait prit une intonation un brin moqueuse, ne cachant pas qu’elle s’amusait ainsi de retarder la fin de son supplice.
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Devon S. Riley
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MessageSujet: Re: Au pas de course. [Devon]   Au pas de course. [Devon] Icon_minitimeMer 6 Mai - 22:51

    Si pour rien au monde il n’avait souhaité se trouver ailleurs en cet instant, il n’en aurait toujours été ainsi. Autrefois, désireux de connaître ce que renfermait la fameuse ‘seconde vie’. Après tout, il était vrai que jamais l’égoïste garçon n’avait souhaité autre chose que cela. La mort. Cette grande faucheuse qu’il attendait et attend toujours. Patient et ardent. Comme désireux à ce qu’elle s’empare de son âme. Que lui restait-il après tout ? Ni parents, ni amis. Juste une sœur. Et cela reste sans doute – voir certainement – la cause de son existence qui fait de lui un être encore bien vivant en ce jour. Etait-ce donc la raison qui le poussait à ne plus s’attacher aux gens l’entourant ? Sans doute. Mischa. Sebastian. Evan. Harmonie. Des images qui ont chacune eu une certaine incidence sur sa propre vie. Mais à quoi bon : le garçon aura été futé et rusé sur ce coup. Il les apprécie secrètement mais ne veut être apprécié. Faire souffrir ceux qui nous ont aimés est en soit l’un des pires actes que l’on puisse commettre. Des actes cruels. Insensé. Et mille fois égoïstes. Mais alors en quoi, ce soir, avait-il ainsi le droit de s’exposer à Elle ? La tenant dans ses bras, l’embrassant avec une envie réelle et un désir bien fondé. Il n’avait pas le droit. Il n’avait jamais eu ce droit. Baissant légèrement le visage, il resta secrètement songeur durant quelques fractions de secondes. Mais peut-être Shay n’était-elle pas comme eux ? Peut-être ne s’attachait-elle pas à ceux qu’elle touchait. Peut-être ne s’attacherait-elle pas à lui. Jamais. Comme le simple inconnu qu’elle avait croisé dans ce couloir un soir, elle l’oublierait. Ne connaitrait que l’image de son visage lorsqu’elle le croiserait. Rien de plus. Et aller donc savoir pourquoi, cette unique et simple pensée aussi rassurante soit-elle dans un sens, déchira avec subtilité le souffle et l’un des organes du garçon. Il n’en fit rien paraître.

    Aveugle à ses douleurs. Il reprit son droit sur ce dont-il il avait osé abuser ce soir.
    Le contacte de sa main sur sa peau le fit presque sursauter. Lâchant un léger hoquet de surprise, Devon ne retint toutefois pas un large sourire alors que son esprit replongeait petit à petit dans les profondeurs de ce que lui dictait cette agréable chaleur qui s’offrait à son corps entier. Sa voix se fit entendre. Il arqua un sourcil. Mais pas le temps pour lui de méditer sur les quelques mots qu’elle venait de lui souffler. Occupé à profiter d’un nouvel échange. Doux et harmonieux. Avant qu’elle ne reparle. A croire que la dame s’amusait à faire languir l’homme. Celui-ci resta simplement réjoui. A vrai dire, quelque soit la tenue qu’elle devait porter, le Serpentard n’en apporterait que très peu d’importance. L’unique petit détail qu’il lui manquait restait sans nul doute la simple vision de ses prunelles face aux siennes. Juste ce détail. Celui qui l’avait, au fond, entièrement charmé.
    Posant une main sur les deux yeux de la jeune Poufsouffle, le jeune homme soupira doucement. Avançant son visage jusqu’à collé le bout de ses lèvres contre son oreille. Il ne fit que répondre à ses murmures. Le souffle irrégulier mais la voix débordant d’un plaisir qu’il ne parvenait même plus à contrôler.


      Devon :: « Il me semblait pourtant être parti depuis bien longtemps… Trop longtemps pour revenir à vrai dire. » Il embrassa doucement sa tempe « Mais comme je te l’ai dit, la cécité ne m’empêche pas de profiter. »


    C’est ainsi qu’il se rapprocha davantage. Les mains collées sur sa nuque, le visage contre sa joue, augmentant un peu plus la proximité de leurs deux corps. Elle restait l’exception à la règle. Exception qui n’incluait pas en cette cicatrice qu’il portait au poignet. Et rien qu’à cette pensée, l’homme s’investi encore un peu plus dans ses baisers. Reposant ses lèvres sur celles qu’il ne pouvait guère plus lâcher désormais. Liant leurs bouches avec chaque fois un peu plus d’ardeur que précédemment. Laissant l’une de ses mains glisser le long d’une silhouette trop longtemps masqués sous ses vêtements. Frôlant sa peau de ses doigts jusqu’à ce que ceux-ci se posent sur l’une des hanches de la concernée. Et finalement, ce fut sous la pression des choses qu’il recula son visage. Essoufflé et brûlant. Sa seconde main vint se poser sur la joue de la jaune et noire. Devon contempla l’invisible derrière son rideau noir.


      Devon :: « Toi en revanche, tu n’as pas eu à attendre longtemps pour que je dévoile entièrement. N’est-ce pas ? »


    Une pointe d’humour mêlée à la malice des événements. Le garçon recula. Encore. S’éloignant de la bordure de la baignoire tout en reculant. Encore. A croire que le Serpentard sera devenu l’amant des profondeurs. Et, machinalement, l’une de ses mains se porta à la manche d’un de ses poignets. Il referma délicatement le bouton qui s’y trouvait sans pour autant lâcher des « yeux » la forme qu’il ne distinguait pas. Eloigné d’un mètre. Deux peut-être. Son corps réclamait encore la chaleur du sien. Mais il luttait. Il luttait tout en désirant revenir. Reprendre ce qui lui avait appartenu… Ou tout du moins ce qu’on lui avait offert en échange de son propre présent. Il tendit le bras en avant.


      Devon :: « Approches. Si tu parviens à me rejoindre, tu me retiras ce qui m’empêche de te regarder dans les yeux. »


    Un enfant reste un enfant…

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Shay Whorin
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MessageSujet: Re: Au pas de course. [Devon]   Au pas de course. [Devon] Icon_minitimeMer 29 Juil - 15:05

[Hj : J'ai honte.]

Il n'est de torture plus douloureuse que celles que l'on s'offre à soi même. Les prémices déjà bien établies de ces pensées tourmenteuses la laissaient parfois bloquée contre la parois devenue tiède du bassin. Il n'y avait pas grand chose à dire, sinon à avouer combien le contact de sa peau contre la sienne, lui était délicieux. Mais Shay s'égarait rarement à donner la possibilité à l'autre de connaître le fond de sa pensée. Les battements puissants de son cœur éveillé la soumettait déjà au supplice de la compréhension. Et ce qui se dessinait sous ces yeux n'avait pas d'antécédent pour la demoiselle. Savoir comment agir, comment se défendre, ou se laisser aller ? Trouver quelles étaient les possibilités pour elle, et pour sa foutue solitude. Alors qu'elle brûlait de rattraper ses lèvres, et de saisir ses doigts... Se trouvait-elle à présent emprisonner ? Dans ce qui semblait être une cellule aux barreaux d'air et de douceur ? Où les tapis avaient été tissés avec cette chaleur et cette envie irrésistible à laquelle on ne l'avait accoutumée ? Son esprit n'avait plus de prise sure, il ne savait plus réellement comment établir le pronostic et la marche à suivre. Seule avec ses doutes, et son incompréhension de ce qui se passait, elle avait durant de longues minutes, laissé son désir prendre le pas sur sa conscience. En étant perdue, n'était-il pas plus simple de profiter encore un peu de cette valeur certaine qui était le goût de ses lèvres ? De pouvoir encore un peu plus sentir ses bras autour d'elle ? Presque rassurants. A présent, il était temps de retrouver ses esprits, de ne plus prendre la fuite, en jouant à la gamine égoïste.

Il n'y avait eu là que désir. Le propre des hormones se forcerait-elle à songer plus tard, au coin d'un feu dans lequel elle aurait plongé ses iris. Lorsqu'elle y repenserait, il lui serait même difficile de s'avouer qu'elle s'était laissée aller ainsi, comme une vulgaire adolescente en mal de tendresse. Mais pour le moment, elle tendait à croire qu'elle n'était qu'une folle faible pour avoir fondu ainsi dans les bras de ce garçon. Que lui avait-il prit pour agir ainsi ? Aussi futilement ? Elle se demanda même ce qu'il avait de spécial pour qu'elle sombre de cette manière, sans pour autant oser lever les yeux vers lui. Il ne verrait rien, c'était juste, et pourtant... il lui était impossible de le regarder en face. Le reflet de son pêché, de cette tentation avec laquelle elle ne savait dorénavant plus composer. Lui avait été d'ailleurs simple une seule fois de se confronter à ce regard troublant que possédait le vert et argent ? A bien y songer, à aucun moment, elle n'avait su comment se conduire à ses cotés. Et là encore, il n'était que danger et envie à son cœur. Elle sentit encore une fois la douceur de ses lèvres contre son front, avant qu'il ne s'éloigne peu à peu, au centre de cette baignoire immense. Que souhaitait-elle ? Non, la question n'était pas la bonne, que devait-elle faire à présent ? Il n'y avait aucune considération à donner à ce dont elle envie ou non, dans cette partie d'échecs. Cela n'entrait pas en compte, et au delà de cette salle de bain, il n'y avait pas non plus à s'égarer sur des futilités auxquelles elle n'avait aucun droit.


- Aqua separem. Murmura-t-elle, distraitement.

Sa baguette, de nouveau en sa possession, laissa échapper un pâle rayon bleu au reflets légèrement plus sombres et à la fois plus clairs. Magie de l'eau, alors qu'il s'agissait là de son élément le plus éloigné certainement. Elle sentit aussitôt les forces s'échapper insidieusement, tandis que les flots face à elle s'écartaient doucement. Elle fit un pas en avant, fermant brièvement les yeux sous le coup de la fatigue naissante et continua à avancer. Rejoindre celui qui s'était présenté à elle comme un bourreau et à la fois un salut inestimable. Un cadeau auquel elle avait gouté, et profité sans retenu, jusqu'à présent. La marche lui sembla durer de longues minutes alors que quelques secondes seulement avaient prit la fuite. Elle parvint devant le serpentard, celui ci se trouvant au sec, les pieds de nouveau sur le sol carrelé du fond du bassin. Il y avait probablement des questions dans son regard, mais heureusement, celui ci restait caché par le mythique bandeau salutaire.

- Ne bouge pas, souffla-t-elle, près de son visage.

Trop près, se rendit-elle compte, alors que ses yeux s'égaraient sur les lèvres légèrement rouges du garçon, comme une invitation implicite à venir les gouter. Encore une fois. Elle passa sa langue distraitement sur les siennes, et se fit violence pour détourner le regard de ce lieu de paradis, auquel, sa mémoire le lui rappela, elle n'avait aucun droit. Ses doigts s'élevèrent, vinrent frôler le cou droit de ce ravisseur, et elle le contourna pour porter son attention sur le ruban noué derrière sa tête. Sa respiration, qu'elle obligeait à garder calme, se perdit dans sa nuque, alors qu'elle sentait douloureusement le parfum propre à lui même du garçon s'insinuer en elle. Les paupières closes, elle parvint enfin à les rouvrir, ses prunelles la piquant étrangement. Un nœud au creux de sa gorge, qui semblait aller de paire avec le tremblement qui habita ses mains durant quelques brèves secondes. Elle avait conscience de sa faiblesse, et pourtant, il lui semblait si difficile de prendre sur elle en cet instant. La tête finalement baissée, elle inspira profondément, refluant peu à peu cette... tristesse ? Qui prenait le pas sur sa raison. Résolue, Shay murmura doucement les quelques mots qui suffiraient à lui rendre la possibilité d'ôter lui même son ruban. Néanmoins, avant qu'il ne porte les mains à ce dernier, et ne la découvre près de lui, elle lui demanda d'attendre trois longues secondes. Sans perdre de temps, elle le contourna à nouveau, et posa une dernière fois sa main sur sa joue, lui offrant un sourire qui n'appartenait qu'à elle, et dont les spectateurs ne pouvaient réellement se compter parmi les vivants. Lasse depuis longtemps, elle s'écarta ensuite, puisant dans ses forces pour mobiliser le sortilège qui tenait toujours. Une fois près du rebord, elle tourna la tête pour enregistrer les moindres détails de son visage. Comme si elle ne les connaissait pas déjà... Et laissa les effets du sortilèges s'évanouir. Presque aussitôt, les flots reprirent leur droit, et engloutir les espaces vides qui avaient créé ce chemin jusqu'à lui. Shay sortit du bassin, attrapa son tee-shirt et l'enfila sans se sécher auparavant. Ce fut la même chose pour le jeans qu'elle ne reboutonna pas. Elle se saisit pour finir des lunettes et les placer sur son nez. Le masque avait reprit ses droits.


[Hj : De nouveau honte. T.T Dis moi, laquelle de ces deux possibilités, tu préfères : La première, je laisse la réponse ainsi, et tu t'en débrouilles xD La seconde, je rajoute une phrase précisant qu'elle sort de la pièce.]
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