Rencontre en pleine nuit [pv Sebastian]

Il faisait nuit et il était presque 2h du matin mais Rys’ ne dormait pas, à vrai dire, elle s’ennuyait. En temps normal, elle passait son temps dehors, à errer dans le château ou à l’extérieur mais cette fois-ci, elle ne le pu pas pour l’unique raison qu’il pleuvait dehors et quelques éclairs illuminaient le ciel noir. De plus, après avoir de reçu une lettre de son « cher » père la priant de se tenir tranquille et d’éviter une fois de plus des retenues, elle se devait de se tenir à carreau durant quelque temps histoire que cela se calme avec son père. Tout ce qu'il voulait, c'était qu'elle soit la bonne fille de la famille, or, tout ce qu'elle haïssait, c'était les ordres, pas étonnant qu'elle n'appréciait guère l'école et les professeurs.

Elle avait installé un fauteuil près de la fenêtre, se mettant confortablement au fond de celui-ci afin de regarder par la fenêtre et soupira un bon coup. L’école, que cela était d’un ennui profond, elle perdait son temps ici mais elle ira jusqu’au bout de sa scolarité, de toute façon, tant qu’elle ne sera pas majeur, elle sera entre les mains de son père et devra continuer ainsi avant de pouvoir mettre ses ambitions en œuvre. Rys’ enleva sa veste en jean ainsi que ses baskets en les mettant au pied du fauteuil et se leva.
Autant s’ennuyer, autant le faire jusqu’au bout. Elle alla prendre un livre de cours d’art de la magie noire, le seul cours qui l’intéressait et qui la passionnait. Les autres étaient des matières plus qu’inutile à son goût. En repensant à comment était Poudlard à l’époque de Dumbledore…elle lâcha un léger rire. Ce temps était révolu, tout avait bien changé et cela était peut-être mieux ainsi même, pour son avis personnel.

Un coup de tonnerre la sortie de ses pensées. Son regard sur la fenêtre observa de nouveau les éclairs, cela avait quelque de chose de fascinant. Le livre finit par se refermer dans un bruit sourd, finalement, elle n’y arrivera pas dis donc, elle préférait la pratique plutôt que de lire des mots sur des pages. Puis, son regard se posa sur un jeune homme qu’elle n’avait pas vu arriver.

Et bien, certains ne se refusaient rien pour revenir ainsi au château. Il était bien beau à voir, enfin, dans le sens ironique bien entendu. Cependant, elle ne fit aucune remarque hormis de soupirer avant de reporter son regard ailleurs. Un léger rire s’échappa finalement quand il la salua. Étant polie et ayant reçu une bonne éducation, qui laissait parfois à désirer, elle répondit tout en l’observant. Un beau brun…comme elle en avait connu tant d’autres. Enfin bref, cela l’occupera vu que le sommeil ne voulait pas montrer le bout de son nez.

-Je vois que certains s’amusent bien on dirait, fit-elle dans un sourire ironique, mais je ne dirai rien quant au fait de sortir en pleine nuit, après tout, le règlement est là pour être contourné.

Surtout qu’elle n’avait rien à dire à ce sujet vu qu’elle-même s’éclipsait du château dès qu’elle le pouvait. Elle se retenait des remarques qui lui brûlaient les lèvres mais elle savait que cela n’allait pas mettre longtemps avant de s’échapper de sa bouche et c’était ce qui se passa en fin de compte. D’une voix froide mais douce à la fois, une douceur dangereuse, elle fit :

-Il y a un lac pour te décrasser de l’alcool, je suis sûr que l’on peut te suivre à l’odeur de bien loin.

Et insolente en plus. Elle ne niait pas qu’elle avait eu des dérives mais jamais avec l’alcool, elle jugeait cela…comment on disait cela déjà ? Bestiale et abaissant. Seuls les faibles se laissaient aller et les Serpentards étaient loin d’être faible, enfin, c’était ce qu’elle croyait en tout cas.

Soudainement, elle eu un rire, amusé et moins froid que ses paroles. La fatigue et l’agacement d’être enfermé ici devaient lui jouer un tour sur les nerfs, cependant, son regard d’un vert pénétrant n’avait rien de rassurant. Aucune tendresse ne s’en dégageait, aucun amour, elle était comme de glace mais sa mère savait fort bien qu’elle en détenait mais elle ne laissait pas voir cela à tout le monde.

-Je m’appelle Rysianda, mais tout le monde m’appelle Rys’. Tu ne seras pas frais pour les cours demain toi. En étant dans la meilleure Maison, je trouve cela dégradant.

Quelle langue de vipère elle était, cela lui était souvent reproché mais elle n’en avait cure.