Pompolom (PV Shay)

Hj: La chanson pour ce post était: "Gate". (Souvent, j'écoute une musique ou deux pour écrire une réponse ^^")


Si elle avait su, jamais elle n’aurait baissé sa garde. Il y a deux mois. Jamais, elle n’aurait laissé ses pensées la manipuler comme cela s’était passé. Maîtresse d’elle même depuis toujours, elle s’en voudrait à jamais. Peut-être bien qu’à présent, elle saurait la princesse de glace comme on l’appelait enfant. Ils n’avaient pas tords. Des qu’elle avait pu s’échapper, elle l’avait fait, la fuite… sa meilleure arme. Après ses yeux. Ses yeux de glace.
Shay passa sa main sur son visage, effaçant rapidement les dernières traces de sa faiblesse. Les choses avaient mal tournées, c’est vrai, mais elle ne devait se battre. Faire face, comme toujours, et traîner son corps de jour en jour, comme elle l’avait promit. Rien ne serait assez fort pour lui faire oublier cette enfance, qu’elle avait vécu et où elle avait le plus apprit sur l’humanité. Ces enfants dont elle avait été entouré, chacun d’entre eux avait une histoire, avait un passé, parfois pire que le sien. Ils avaient quasiment tous eu dans les yeux cet éclat de panique, avant de tout laisser tomber. Dans leurs yeux dormaient les rêves qu’on leur avait mit dans la tête, avant qu’ils ne comprennent que sûrement jamais, ils ne seraient accessibles. Mais, il y avait autre chose la plupart du temps également. Une lueur qui s’était allumée dans les siens aussi. Tout du moins, pendant un moment. Cette flamme de liberté, d’espoir, de bonheur d’y croire, parce qu’on a plus que ça entre nos mains. Tous ces enfants avaient la force dans leur cœur de continuer d’avancer, parce que pour eux, c’était plus facile d’espérer, plus facile de penser que le lendemain serait meilleur. Pour certains, cela serait se voiler la face. Mais pas pour eux, pas pour ceux qui avaient été recueillie par la vieille dame. Elle et ses mains calleuses, et sa voix forte et douce à la voix, son regard si flamboyant, ses gestes réconfortants, son parfum qui entourait vos sens, et vous apaisait la nuit, lorsqu’elle passait dans le couloir. A chaque fois qu’elle apparaissait, les visages s’illuminaient et un halo lumineux de bonheur pur entourait les mômes. Peut-être bien qu’elle était sorcière elle aussi ? Oui, peut-être bien que sa magie ne venait que de son cœur, mais restait plus forte qu’aucune baguette que Shay n’avait encore rencontrée.

Joli passé en somme… Quelle gloire que d’être encore là après tout ça… Shay avait envie de pleurer et de rire à la fois. Quelle ironie pour la dame froide, aux expressions irréelles. Elle savait bien qu’au château, elle était invisible, comme elle l’avait souhaité. Elle savait bien qu’il lui arrivait de sourire et de parler faiblement, pour que les gens l’oublient, pour qu’elle ne paraisse pas étrange. Elle savait bien que ses pas se faisaient légers, qu’elle avait le discussion rare mais qui restait simple lorsqu’on lui adressait la parole. Elle savait bien qu’elle avait perdu de sa dureté, et qu’ailleurs, qu’autre part, dans un endroit où elle pourrait être elle-même, elle serait dure et glacial. Vent froid du Nord, qui avait gelé son cœur en passant par là.

Oubli de la vie.
Tempête imminente.
Regard vers le passé.

Qu’elles lui reviennent ces années, où elle avait apprit à aimer, comme tout être humain le faisait, comme chacun pouvait le comprendre, et le mettre également en scène. Elle était passée maîtresse en falsification. Oh oui, qu’elle était douée la petite poufsouffle pour se faire passer pour une être humain, elle, qui avait osé profaner le droit le plus précieux que cette terre n’eut jamais donné. Une aiguille sembla se pointer dans son cœur à cette pensée, et Shay se pencha vivement en avant, en portant ses mains à sa poitrine. Elle ne devait pas y penser, pas à tout ça, pas parce qu’elle venait d’apprendre une nouvelle, encore une, qui allait changer sa vie. Pourquoi ?
Les larmes recommencèrent à rouler sur son visage. Elle, si forte, elle ne devait pas flancher. Les autres faisaient tellement d’efforts, malgré leurs problèmes, ce n’était pas maintenant le bon moment pour s’autoriser cette faiblesse. Son cœur semblait cogner si fort… Si fort…



Qu’es… Qu’est-ce qu’il était en train de se passer ? Les yeux agrandis par l’effroi, je tremblai de tous mes membres, face à ce spectacle, que je ne pouvais accepter. Un cri retentit à ma droite, mais cela sembla résonner à mes oreilles comme un bruit étouffé par du coton trop moelleux. J’avais froid… mon corps tremblait pour cela, non ? Et pas parce que ses yeux restaient vides de toutes expressions, n’est-ce pas ? De toute manière, elle jouait la comédie, j’en étais sure. Cela ne pouvait être autrement. Pourquoi tu me secoues ? Je… Je suis désolée, ce… ce n’était pas moi, je ne contrôlais pas. Mais tout ira bien, n’est-ce pas ? Elle va se réveiller ? Pourquoi tout ce rouge d’ailleurs ? L’un des enfants aurait-il renversé de la peinture dans ce coin ? Et il a fallu qu’elle tombe juste à cet endroit ! Ah ah ! On dirait presque… presque comme…



Shay fit de son mieux pour calmer les battements effrénés de son cœur fragile, qu’elle pensait pourtant de pierre. Son souffle ralentit, et peu à peu, elle redressa la tête, pour croiser les prunelles d’Evan.
Evan… Les larmes lui revinrent encore, tandis qu’elle se maudissait pour se montrer dans cet état devant lui. Si fier serpentard, qui n’avait pas toujours été ainsi. Elle se jeta dans ses bras, la pensée qu’elle le dégoûtait peut être lui traversant l’esprit.

Evan… Heureusement qu’il était là. Et en même temps… En même temps, elle ne savait pas comment agir. L’amitié, ce n’était pas à proprement parlé le truc dont auquel elle avait été initié dans son jeune âge. Connaître les codes, savoir comment se conduire, effectuer les gestes appropriés, tout cela, elle ne connaissait pas. Et pourtant…
Pourtant, elle savait bien qu’elle serait capable de faire n’importe quoi pour lui, parce qu’il était l’une des rares personnes qui avait parvenu à se frayer une place dans son cœur, parce qu’il était lui, et qu’il l’avait marqué. En bien. Peu importe, ensuite, ce qu’elle ne savait pas à son propos, et dieu seul savait ce qui lui restait à savoir pour le connaître vraiment. Mais encore cela, ne lui était que de maigre importance. [Purée, j’suis désolée maîtresse, c’est l’horreur >< ! Je te réponds parce que je ne serais là que tard dimanche et que j’ai peur de te manquer.]
Bref, tout cela pour dire qu’à ses yeux, il était une des rares icônes à s’illuminer d’un halo réconfortant lorsque son regard se posait sur lui. Elle n’avait que si peu confiance en les autres, et encore moins en elle. Mais, à travers ses yeux, elle pouvait espérer être une personne meilleure. Et cela était l’une des raisons pour laquelle elle avait tue son passé dont elle avait honte. Elle ne voulait pas le faire fuir, et encore moins qu’il ai une opinion d’elle qui la considérerait comme une meurtrière. Juste avec Evan, pouvait-elle mentir un peu ? Rien qu’un peu ? Se créer un havre de paix dans le fond de ses iris ? Se persuader d’être quelqu’un de normal, et qu’elle aussi, on pouvait l’aimer ?
Là, dans ses bras, Shay commença à se révolter. Contre elle-même. Et il ne fallut que peu de temps pour qu’elle se soit retirée, un pas en arrière, et qu’elle ne commence à effacer les traces de larmes qui avaient rougi le rebord de ses yeux, ne laissant aucune place au doute quant à ses sentiments. La poufsouffle se maudissait encore, pour ne pas changer, et se détourna, pour s’asseoir d’un geste brusque sur le banc, et ainsi empêcher Evan d’en voir davantage.

- Je vais bien.

Il était devenu un fier serpentard, croyait-il qu’elle ne l’avait pas vu ? Qu’étrangement, elle ressentait ce sentiment de fierté qui n’avait sûrement rien à faire à cette place, dans sa poitrine, à sa vue ? Il avait fait son chemin, avait mûri, et comme l’image bidon que cette réplique représentait : il avait déployé ses ailes. Et ce n’était pas plus mal. Cependant… bien qu’elle en ressente une pointe de jalousie, elle sentait bien qu’il lui fallait s’effacer à présent. Evan avait suffisamment grandi et réfléchi à ses options pour savoir qu’ils n’étaient peut-être pas du même monde. Rien que la maison de la jeune fille les empêchait de se voir en public. Et elle regrettait ce choix. Si elle avait été une fille normale, elle aurait voulu pouvoir garder Evan toujours à ses cotés, comme un rempart rassurant à ses soucis, comme un filet d’air pur. Parfois, elle se disait que serpentard aurait mieux valu…
Sortant de ces pensées, elle jeta un rapide coup d’œil à son camarade, l’analysant brièvement son visage, et sa posture.

- Tu es un excellent menteur, Evan.

Oui, c’était le cas de le dire. Il n’aurait aucun mal à se faire une place dans ce monde. Shay leva les yeux au ciel, tentant de s’imaginer dans quelques années. Mais elle ne vit rien, comme toujours. Elle ne voyait aucun avenir pour elle, mais lorsque son regard se posait sur son ami, elle y voyait se refléter une longue réussite. Et elle ne se voyait pas dans ce tableau. [Purée, quatre fois l’usage du verbe « voir » en deux phrases, tsss] et elle respectait ce que cela signifiait. Shay souhaitait le meilleur pour lui, parce qu’il le méritait, qu’elle avait confiance en lui, et qu’elle ressentait pour lui, ce que les gens appelleraient de l’amour, si elle avait bien comprit. Oh non, pas ce qu’elle pouvait observer entre les adolescents de Poudlard, non, elle pouvait juste dire qu’elle l’aimait. C’était son ami, un véritable ami. [Qu’est-ce que c’est concon, jte jure ><].




*Fuit*

Hj : Pour cette réponse, ce fut « Grace ».

A cœur vaillant, rien n’est impossible. Qui a eu l’idée de dire ça un jour ? Franchement, cette personne avait du abuser du café à trois heures du mat’. Trop de caféines nuit gravement à la santé , sa maman le lui avait pourtant répété.

Hj : En fait, elle est pas si bien c’te chanson, alors ça sera « Tout envoyer en l’air ».

On lui avait dit un jour qu’avec de l’espoir, un peu de volonté et une pointe de chance, tout restait possible. Dans ce cas… était-ce la chance qui lui faisait défaut ? Il est vrai qu’après réflexion, l’espoir n’était pas non plus au rendez vous. La misère dont ses yeux avait été témoins, sans compter les rêves bafoués de certains, et les sourires figés en un glaçage de fausseté pour qu’on les pense heureux et en paix, tout cela, sa mémoire en était rempli. Comme un livre où les mots manqueraient de temps à autre, elle ne comprenait pas tout. Elle avait ce trouble en elle, cette sensation de vide lorsqu’un obstacle se posait sur sa route et qu’il n’y avait pas de solution à portée de vue. Dans tout son corps, s’était répandu un frisson glacé et jusqu’au bout de ses doigts, elle n’avait plus la sensation de sentir quoi que ce soit.

Juste la présence d’Evan à ses cotés.

Une fois qu’elle se fut accordée le droit de croire que l’on ne voyait plus ses larmes, elle tourna la tête dans sa direction, pour ne plus le quitter des yeux. Cette réponse était digne de lui, sans aucun doute. Son visage, de marbre, ne reflétait pas grand-chose, et même, rien pour un regard extérieur. Il n’était pas homme à se faire manipuler, non, le meneur de jeu, c’était plutôt lui. Il n’en avait pas toujours été ainsi. Ses iris n’avaient pas toujours communiqué cette morne distinction qui nous donnait l’impression de n’être rien d’important pour lui. Sa posture n’avait pas toujours semblé si droite et si fière. Ses mots n’avaient pas toujours été si énigmatiques, et son détachement n’était pas le même. Oh oui, il avait existé, mais pas pour les mêmes raisons, et ne se retransmettait pas de la même manière. Son cœur n’avait sûrement pas été le même également, sans compter ses intentions et ses objectifs. Oui, Evan avait bien changé.
Mais pour elle, il restait ce jeune garçon qui l’avait aidé lors de sa première année. Cette expression, un peu perdu, alors que c’était elle qui demandait son chemin, lorsqu’il avait réfléchi à la meilleure possibilité pour se rendre en cours de sortilèges, resterait gravée à jamais dans sa tête. Ces images, qu’au fil du temps, elle avait emmagasinés, avaient fini par s’ancrer en elle, et lui donner ce que certains appellent de la matière vivante. Son cœur s’était humanisé peut-être même grâce à lui. Un peu, oui, c’était certain.
Et elle ne pourrait jamais lui redevoir ce qu’elle avait gagné par ses gestes. On ne peut remercier comme il se doit la personne qui vous a sauvé la vie. Toute votre vie, ce poids malheureux qui pouvait être considéré comme un bonheur aussi… toute votre vie, vous le gardez quelque part en vous, sans être capable de définir vraiment où. Dans la tête ? C’était sur. Dans le cœur ? Oui, aussi. Dans votre âme ? Probablement.

Hj : On passe à « je te vends mon âme ».

Et le fait d’être sauvé, même si au fond, les conséquences nous importent peu, nous transforme, et nous lie à notre sauveur par un lien au cordage étrange qu’on ne peut peut-être nous même pas comprendre. Shay l’observait, plongée dans ses pensées, lorsque ses gestes lui vinrent sans qu’elle ne les arrête, comme une conscience accessible à tous. Ses mains se mirent en mouvement pour retranscrire ses pensées.

~ Je suis heureuse de m’être perdue ce jour là. ~

Ce ne fut qu’une fois que ses mains retombèrent sur ses genoux, qu’elle se rendit compte de la portée de ses mots. Elle n’avait jamais vraiment réussi à s’exorciser, et ses mains avaient fait le reste, en prenant le choix elles mêmes de dire ce que Shay ne pouvait pas avouer, et parfois même, ne pas accepter intérieurement. Tout allait toujours trop vite dans ces cas là, comme si elle était possédée par son propre corps, qui la trahissait pour… son bien ? Par Merlin, ne pas être capable d’être totalement maître de soi, ce n’était pas toujours donné, mais ne pas être capable de contrôler ses mains, n’était-ce pas là ridicule ?
La Poufsouffle avait baissé doucement le regard sur ses avants bras, incrédule face à ce qui venait de se passer. Voilà qu’elle faisait dans le sentimental à présent. Peut-être qu’elle changeait déjà ? A cette pensée, son cœur se serra. Elle n’en avait pas la moindre envie, elle ne saurait pas comment tout gérer, comment faire pour rester elle-même.
Elle venait d’avouer qu’elle était heureuse de le connaître, bien qu’il soit à serpentard et que nombre auraient parié sur la chute de leur amitié, ou qu’il sache mentir si bien, ce dont elle n’avait cure, encore une fois, il était lui, et le fond était le même. Les gens changent, c’est vrai, parfois, s’il est trop dur de l’accepter, certaines personnes abandonnent, mais elle ne voulait en aucun cas, être de celles-ci.

Résumé des deux réponses effacées :

Evan avait disparu pour s’autoriser une pause hero. Shay l’attendait sur le banc, et remarqua tout de suite ce qui n’allait pas au retour du jeune homme. Par amitié pour lui, elle fit mine de ne rien voir alors que la drogue lui rappelle de mauvais souvenirs. Evan semble comprendre qu’elle n’est pas dupe, et reste quelque peu mal à l’aise, les effets néfastes se faisant d’ailleurs ressentir, comme on peut le constater en observant ses légers tremblements. Un policier passe par là et son regard croise celui du vert et argent. Or ce dernier n’apprécie que moyennement d’être observé d’ailleurs, il n’appréciait pas non plus les policiers en général et encore moins les moldus. Il commence à s’énerver, sortant même sa baguette, mais un coup d’œil à Shay semble le convaincre de ne rien tenter. Malheureusement le policier a l’air de l’avoir dans le collimateur. Or, Shay sait que son ami est drogué…



Elle accueillit son pull avec un regard quasi vide, et suivit son geste lorsqu’il le posa à ses cotés. Gardant le silence, elle écouta respectueusement les mots qu’il laissa échapper de ses lèvres, sachant combien ils pouvaient être rares parfois. Sainte Mangouste ? Pourquoi s’y rendait-elle ? Pour quelque chose qu’elle devrait certainement remettre à plus tard apparemment. Et puis, elle ne pensait pas vraiment que si elle venait à lui avouer ce genre de secrets, il l’enregistre, son cerveau étant certainement trop embrumé pour assimiler quoi que ce soit. Et puis, qui sait ce qui pouvait se passer par la tête en cet instant ? A quoi pouvait-il bien songer ? Et ces gestes… Etait-ce une hallucination de sa part ou tremblait-il vraiment ? Shay inspira profondément, ne sachant pas trop quoi faire. Elle voulait simplement être là pour lui si ça n’allait pas mais elle ne serait certainement pas d’une grande utilité. Evan devait déjà être dans un autre monde… un monde à part où elle n’avait pas sa place. Le regard d’un passant un peu trop insistant sur l’attitude nerveuse du jeune homme la ramena sur terre et elle lui lança un coup d’œil mi agacé, mi glacial. Le passant poursuivit sa route, haussant imperceptiblement les épaules. La poufsouffle s’agaçait de ce manque de respect si visible de la part de certaines personnes. Ce qui se passait sur ce banc ne les regardait aucunement qu’elle sache ! Fronçant les sourcils, elle réprima un frisson. Ses yeux se posèrent d’eux même sur le bout de tissu à coté d’elle, frôlant sa hanche, et après un bref temps de réflexion, elle s’en saisit et l’enfila, faisant glisser son élastique le long de sa queue de cheval lorsque sa tête passa le col roulé. Une moue blasée sur les lèvres, elle l’attrapa et s’apprêta à se recoiffer quand la lassitude de toujours répéter ce geste l’atteignit. Elle avait tant l’habitude de s’effacer que parfois, elle en oubliait la douceur de ses cheveux. Shay baissa les bras, son chouchou à la main, et sa chevelure se répandant sur le sweet si noir de son ami. Le contraste était saisissant. Peut-être était-ce de sa faute d’ailleurs si le policier se dirigea vers elle ? Elle n’en savait rien à vrai dire. Peut-être la malchance. Oui, une malchance phénoménale. Etant donné que les réactions d’Evan envers le policier pouvaient inquiéter Shay, oui, il ne pouvait s’agir que de cela. Comment faire ? Et pourquoi venait-il vers eux ? Ah oui… les yeux et l’attitude d’Ev’ Shay ferma les paupières un court instant, son cerveau prenait le contrôle des opérations. Evan ne devait pas être emmené, ou il serait contrôlé positif, et sûrement viré de Poudlard. Non, pas viré, il était un trop bon serpentard pour cela, mais torturé certainement, pour montrer l’exemple, comme ils disent. Et Shay ne pouvait pas laisser cela se passer ainsi, il en était hors de question. Elle eut même l’impression l’espace de quelques secondes que le vert et argent avait sorti sa baguette. Impossible de laisser le court des choses se dérouler seul, elle allait devoir entrer en action, et trouver n’importe quoi pour attirer l’attention du policier.
Ses mains fourrées à l’intérieur des poches du sweet, ce fut certainement ceci qui l’aida. Elle comprit immédiatement en sentant le plastique sous ses doigts. Pouvait-elle vers ça ? Son pouls s’accéléra, et elle bougea sur le banc, peu assurée par les idées qui s’entrechoquaient dans son esprit. Sa tête baissée, elle voyait le décor défiler sous ses yeux si elle suivait l’un de ses plans. Ce fut la phrase d’Evan qui la décida. Pour éviter un conflit entre les deux hommes, elle se leva, et fit mine d’être paniquée, en se jetant sur le policier.

- Je suis désolééée ! c’est moi, je… je voulais pas, mais, j’avais besoin d’argent… et, vous comprenez, c’est pas vraiment mal en plus, c’est…

Le policier lui tint les bras devant lui pour l’obliger à s’écarter de quelques dizaines de centimètres. Sa voix forte lui ordonna de se calmer et de s’expliquer plus clairement. Shay jouait la terrorisée, ses yeux allant dans tous les sens, puis elle sortit un sachet de sweet et le leva devant elle, pour que le regard du flic se pose tout de suite sur lui. En constatant que c’était le cas, elle su que c’était déjà gagné. Pour éviter à Evan d’être entraîné avec elle, elle préféra en rajouter une couche.

- Je sais, je sais… je voulais pas… mais bon, les flics arrivent jamais à nous trouver d’habitude.

Elle baissa d’un ton, et sa voix se fit légèrement moqueuse et à la fois complice.

- Vous savez, vous êtes… pas très très fort monsieur.

Il fronça les sourcils, et vu l’expression de son regard, il n’avait pas du apprécier la remarque. Il la tenait toujours par le bras droit, et elle sentit les gros doigts la serrer davantage.

- Oui, ben vu que je vous ai, je dois être plus malin que vous, non ? Allez hop, au commissariat, et tout de suite !

La jeune femme fit mine de vouloir s’échapper alors qu’un œil avisé aurait comprit les gestes qu’elle mimait. Un regard en direction d’Evan lui apprit qu’il avait réussit à lire son message.
~Ne fais rien, ça ira. ~
La jaune et noire esquissa un pale sourire, qui ressemblait vaguement à un adieu, elle, sachant bien ce qui l’attendait par son action.