Time To Pretend [ Selene (L) ]

Combien de bonbon au citron peut contenir un pot de fleur ? Telle était la question qui taquinait actuellement l’esprit dérangé du sérieux Serpentard. Les mains soutenant un visage lassé, Devon jouait négligemment à compter les tâches diverses qui maculait la Grande Salle. Un repas. Voilà bien une chose futile dont la plupart des êtres vivants (pour ne pas dire tous) ont besoin d’avoir pour survivre. Jetant quelques coups d’œil écœurés aux élèves crasseux entrains de se remplir l’estomac, Sebastien croisa les bras sur la table, y plongeant par la suite son visage. Un soupire, et il se releva en emportant avec lui son sac sur une épaule. Presque 20h. L’étude n’allait pas tarder à commencer. Mais peu lui importait. L’envie de travailler ce soir lui était totalement absente. En revanche, l’idée de sortir dans le parc pour laisser s’écouler le temps était quelque chose de tentant. Et c’est se qu’il fit. Quelques pas feutrés dans l’ombres des couloirs, et il parvenait déjà à la grande porte menant sur l’extérieur de Poudlard. Solitude. Devon inspira largement cette bouffée d’air frais qui lui était offerte avant de se lancer dans son exploration du jardin qu’il connaissait tant. Un chemin de petites pierres, quelques brindilles d’herbe, des troncs et un couché de Soleil à faire sourire Maryline Manson. Il fondait, littéralement. Une âme de gamin dans le corps d’un Serpentard. Celui-ci laissa un sourire éclairé son visage harmonieusement encadré par quelques mèches brunes et blondes. Ses yeux bleus-verts se posèrent sur le paysage l’entourant. Il tendit l’oreille.

Il en aurait pleuré tellement les alentours étaient beaux. Aspiré, inspiré, il se posa aux côtés d’un feuillu. La surface lisse du lac lui faisait face. Son sac à la main, il longea des yeux les environs, guettant une quelconque présence, mais rien. Ci tôt fait, il sorti de sa sacoche un carnet ainsi qu’un fusain noir. Créateur romantique, il s’adonnait à son petit passe temps favoris : le dessin. Des traits vifs et doux à la fois, un pinceau qui gratte sur une feuille blanche de papier, et en un rien de temps, vous avez un chef d’œuvre. Des coups d’œil rapides à son model et il retournait à son travail. Le temps s’écoulait doucement. De 20h, les aiguilles de la grande horloge indiquèrent 21h. Satisfait, Devon releva docilement le visage. Une reproduction de plus de ce si bel endroit qui lui tend chaque soir les bras. L’art. Certainement le mot qui définie à merveille la personnalité du vert et argent. Un livre ouvert aux pages déchiré. Un tableau mystérieusement resplendissant. Une mélodie calme et violente à la fois. Un tout qui fait du créateur se qu’il est devenu aujourd’hui. Mélancolique, le jeune sorcier en resta là.

Refermant son carnet, il posa avec soin ses deux outils sur l’herbe chaude à ses côtés. Les jambes croisées, appuyé sur les bras, Devon guettait. Des couples qui se câlinent, quelques rares jeunes gens qui jouent près de l’eau, d’autres qui s’endorment calmement. Magnifique. Finalement, il les imita. Le temps fini par le faire se coucher au sol. Les bras sous la tête, les yeux clos, Devon se sentait dangereusement bercé par Morphée. Et c’est d’ailleurs celui-ci qui l’emporta. Un dernier souffle apaisé et Sebastien plongeait dans le monde tendre des rêves et merveilles. Ses dernières pensées : le vide total. Ses cauchemars, il les revoyait en boucle, encore une fois. Le visage horrifié de sa petite sœur, les cercueils de ses parents. La drogue qu’ils consommaient leur fut fatale. Un flash, et c’est Noël qu’il entrevit. Lui, seul, allongé sur le sol enneigé avec Harlow dans ses bras. Rêve plus que malédiction. Il sourit intérieurement face à ce souvenir qui a changé l’existence futile de sa vie.

Un réveil en sursaut. Devon se redressa brusquement, en silence. Une goutte de sueur glissa le long de sa joue. Il faisait nuit. Un coup d’œil à sa montre. 22h30. Et puis un soupire avant qu’il se passe une main tremblante sur son front humide. Mais ses sens furent bien vite aux aguets. Tel un félin, Devon guetta. Des craquements résonnaient non loin d’ici. Sceptique petit curieux, il laissa son regard perçant remplacer son ouïe fine. Une ombre, voilà tout se qu’il aperçu. Un reflex, un attrapa sa baguette magique fourré dans la poche de son slim noir avant de se relever légèrement vacillant. Une main appuyée contre le tronc à côté de lui, son arme pendant négligemment à ses côtés, il suivit des yeux la nouvelle – et désormais unique – présence de l’élève inconnu. Patient, il ne dit rien, mais attendit. Comme s’il voulait se faire invisible, Devon se figea dans l’ombre du grand chêne. Seule sa voix douce et discrète trahît sa présence.

« J’avais entendu dire qu’on avait plus le droit de sortir après 21h. »

Invité

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L

e ciel ressemblait à un drap de soie bleu sur lesquelles quelques oreillés en cotton se balladaient. Les yeux de Selene observaient les nuages disparaître derrière les collines qui entouraient le chateau. Depuis sa chambre, la vue était imprenable. Une main caressant la pierre froide, l'autre qui maintenait sa tête appuyer dans la paume de sa main, elle restait là, silencieuse. Il était déja 21 heures et elle était encore là, dans son dortoir à rêver, comme d'habitude. En cinq ans qu'elle était à Poudlard, tout les soirs étaient les mêmes. Chaque jour se ressemblait. Si l'on ignore Gabriel Valkovik, Benedicte n'avait aucun(e) ami(e). Parfois, les filles qui partageaient sa chambre ne lui accordait pas un mot dans la journée. Après tout, c'était normal. Qui voudrait perdre son temps avec une fille dont la meilleure amie se prénomme Solitude ? Froide et distante, Selene faisait plutôt fuir les élèves qu'autres chose. Mais tel était la vie de la jeune Poufsouffle. Il est innutil de s'entourer de personne qui ne vous conaissent pas ou seraient prête à vous faire de sal coup. Gabriel lui la conaissait. Il savait comment elle était. Elle préfèrait être seule plutôt que mal accompagnée.

« Imaginez qu'il n'y ai aucun Paradis,
C'est facile si vous essayez,
Aucun enfer en dessous de nous,
Au dessus de nous seulement le ciel,
Imaginez tous les gens,
Vivant pour aujourd'hui... »

S

on regard flou se posa sur la vieille radio qui se trouvait sur sa table de chevet. C'était une de ses chansons préfèrée qui perçait le lourd silence qui reignait dans la pièce. Aucun rapport avec son style de vêtements. Une simple reprise de John Lennon qu'elle adorait. Une chanson tellement vraie pour elle. Son coeur battait au même rythme que les percussions. Des images lui venait à l'ésprit. Une pièce blanche à en faire mal au yeux. Des médecins partout, des cris, du sang ... une athmosphère tellement désagréable. Et surtout une phrase, que jamais Benedicte ne pourra oublier : « Dans 10 ans tu perdra définitvement la vue, nous ne pouvons rien faire ». Une larme coula alors sur la joue de la jeune Poufsouffle en repensant à tout cela. Plus que deux ans encore, après les ténèbres l'envahirrons. Lentement, elle se laissa tomber sur le sol. Sa tête posée sur ses genoux, eux même remontés jusqu'à la poitrine.

« Imaginez qu'il n'y a aucun pays,
Ce n'est pas dur à faire,
Aucune cause pour laquelle tuer ou mourir,
Aucune religion non plus,
Imaginez tous les gens,
Vivant leurs vies dans la paix... »

U

ne demi heure plus tard, son ombre longeaient les murs froid du chateau. Ses new rock trahissait sa présence dans le corridore tandis que les soleil se couchait derrière le terrain de Quidditch. Ses mains perdues dans les poches de son pantalon noir, tattaient sa baguette magique. Ses longs cheveux bruns au multiple reflet blond cachaient ses yeux bleus pour terminer leur course sur un corcet noir ternis par le temps. Quelques voix s'élevaient dans les airs, leur propritaire eux aussi longeaient les murs du chateau. Une poignée d'élève passa à côté de la jeune Poufsouffle. Leur regards se posèrent sur Selene, comme si ils voulaient la tuer en la regardant. Une foie séparer d'une dizaine de mettres, elle pouvait entendre leur remarques sur sa manière de s'habiller. Sur ses yeux étranges ... Mais après tout, ce n'était qu'une habitude. Chaque jours, elle affrontait les dires de ses camarades. On dit qu'avec le temps on finit par se moquer de tout, les insultes ne nous atteignent plus. C'était exactement le contraire pour Benedicte qui esperait chaque jour que la mentalité évolue. Mais non, il fallait croire que c'était trop demander.

« Imaginez aucunes possessions,
Je me demande si vous le pouvez,
Aucun besoin d'avidité ou de faim,
Une fraternité humaine,
Imaginez tous les gens,
Partageant tout le monde... »

L

a silhouette de la jeune fille s'allongeait sur l'herbe du parc, sécher par le soleil. De là où elle se trouvait, elle pouvait voir deux personne. L'une longeant le lac. L'autre coucher sous un arbre, complétement endormis. Le première silhouette était petite et fine. Certainement un petit gryffondor qui voulait jouer les Robinsson. Un sourire sans joie releva les lèvres de Selene en remarquant que l'autre se levait rapidement pour prendr el'autre par surprise. La jeune Poufsouffle s'avanca discrétement vers la cachette du Serpentard tandis que ce dernier avait doucement murmurer une phrase qu'elle avait très mal entendue. L'autre par contre, s'arrêta net et observa autour de lui. Voyant la mauvaise posture du petit Gryffondor, Benedicte ne put s'empêcher de lui venir en aide, à sa manière.

Serpentard Inconnu

J’avais entendu dire qu’on avait plus le droit de sortir après 21h.

Selene

Alors qu'ece que tu fait là ?

L

e Serpentard se retourna aussitôt tandis que l'autre fila en courant vers

le chateau. Benedicte observa la petite silhouette disparaître puis se tourna vers l'autre. Mais, son souffle se coupa quelques secondes en voyant que sa baguette était pointé sur elle. La jeune Poufsouffle recula de quelques pas puis ajouta.

Selene

Peut-être que tu veut jouer. Moi pas.

« Vous pouvez dire que je suis un rêveur,
Mais je ne suis pas le seul,
J'espère qu'un jour vous nous rejoindrez,
Et que le monde vivra uni »

La nouvelle ombre qui venait de s’avancer le laissa perplexe. Un sourcil arqué, les yeux rivés sur la nouvelle venue, Devon resta silencieux. Pendant qu’elle parlait, le plus jeune venait de prendre la fuite. Un juron s’échappa des lèvres percées du Serpentard qui détourna quelques secondes la tête avant de reporter son attention sur la jeune femme. Une Poufsouffle à en croire son insigne. Un sourire mesquin courba sa bouche close. Sebastien ne dit rien. Patient, il attendit. Il ne servait plus à grand chose de se cacher désormais. Le bras levé, pointant toujours sa baguette sur la petite nouvelle, le jeune homme rigola à sa dernière phrase tout en sortant de l’ombre. Jouer ? Voilà bien un grand mot. « S’occuper » serait plus approprié à l’heure actuelle. Bien qu’il soit légèrement amusé par le comportement à la fois admirable et incertain de la jaune et noir, Devon ne fit rien paraître autre que son habituel sourire moqueur et serein. De par son physique et sa taille, il pouvait aisément être sûr que la demoiselle était plus jeune que lui. Bien qu’il n’ait jamais aperçu sa présence dans le château, les quelques traits du visage de la jeune femme ne lui étaient pas inconnus. Certainement le genre de Poufsouffle à aimer se faire discret. Son regard bleu-vert vrilla celui de son mystérieux interlocuteur. Son bras s’abaissa légèrement, il s’avança de quelques pas vers elle. Quelques coups d’œil aux horizons, et il fixa l’adolescente. Rares étaient ceux qui osaient défier l’autorité mesquine des Serpentards. Elle, avait osé le faire. Elle en paierait donc les conséquences comme il se doit.

« Qui te dit que j’ai besoin de ton accord pour jouer ? »

Et sur ces mots, c’est une vague de violence qui l’emporta. Sa main libre se leva, ses doigts encerclèrent le cou de la gamine en la faisant reculer de quelques pas. Il fronça les sourcils en souriant. Maintenant sa pression sur la gorge de l’innocente, il frappa de son autre main la Poufsouffle en plein ventre avant de l’envoyer brusquement au sol en pointant sa baguette sur elle alors que celle-ci s’écroulait seulement sur l’herbe. Bien que la violence soit quelque chose d’assez rare chez lui, il fallait l’avouer, c’était quelque chose de relativement apaisant à utiliser. La sensation de supériorité. Quoi de plus beau ? Le regard haineux, Sebastien observa de haut la jeune femme. Et puis ses yeux quittèrent les siens, préférant se porter sur le ciel au dessus d’eux. Vision qui lui suffit pour qu’il reprenne conscience de ses actes. Quelques secondes silencieuse, où personne ne bougea, et Devon rangea son arme dans la poche arrière de son pantalon tout en s’agenouillant aux côtés de l’élève à terre. Son regard bicolore vrilla de nouveau le sien, il eu un sourire triste. Une de ses mains se posa sur sa nuque, l’autre tira l’une de ses mains vers lui afin d’aider sa « victime » à s’asseoir au sol.

« Excuses-moi, j’étais encore un peu endormi. Pas trop d’mal j’espère ? »

Son sourire disparu. Il relâcha la jeune femme. Accroupit à côté d’elle, il semblait pensif. Certainement qu’elle trouverait étrange qu’un Serpentard tel que lui s’excuse après l’avoir frappé. Lunatique jeune homme, il n’était pas rare que Devon se comporte de manière insolite voir violente sans même qu’il ne puisse le contrôler. Mais qu’y pouvait-il ? Un défaut qui fait de lui le garçon solitaire et énigmatique qu’il est devenu aujourd’hui. Les yeux toujours rivés sur ceux de la jeune adolescente, il lui adressa un signe de tête désolé.

« T’arrivera quand même à te relever ? »

Invité

T

out s'enchaina très vite. Encore une foie, son « adversaire » profitait de sa force physique. Comme si Selene n'en avait pas eu assez avec Bridget, l'histoire se répêttait encore. D'ailleur, ça devait être de famille mais Benedicte ignorait complétement qu'ils faisaient partis de la même. Un sourire à fait peur releva les lèvres du Serpentard, le coeur de la jeune Poufsouffle battant de plus en plus vite. Et voila ce qui ce passe quand on essay de jouer les filles courageuse quand on ne l'est pas. Ses pupilles se dilattant, la jeune fille baissa inconsciement la tête. L'autre étant alors à son aventage, il fit quelque chose que Selene n'imaginait même pas dans ses cauchemard. Quelques coups dans le ventre, d'une violence à vous faire cracher votre sang. La jeune Poufsouffle retomba lourdement sur le sol, les bras croisés sur le ventre. Quand elle releva la tête au bout de quelques secondes, enfin elle retrouvait un sorcier fasse à elle. C'était certainement la seule « bonne » chose en ce moment. Mais la vue d'une baguette pointé dans sa direction était plus qu'inquietante.

U

ne dizaine de secondes s'écoulèrent, Selene n'ayant pas le courage de faire le moindre mouvement. Elle observait d'un regard de chien battu { ce qui est en quelque sorte le cas xD } le garçon, attendante une réaction de sa part. Ce dernier baissa vivement la tête, le regard légèrement changé. Son arme abaissée, il s'ganouilla au côté de la jeune élève qui recula légèrement. Pendant quelques secondes elle l'observa, comme si c'était Rogue déguisé en licorne qui lui parlait. Comme s'il allait à nouveau la frapper, il leva à nouveau la main, faisant sursauter Benedicte.

Serpentard Inconnu - Excuses-moi, j’étais encore un peu endormi. Pas trop d’mal j’espère ?
Selene - Pardon ? Pas trop de mal ? Non mais tu rigole !

C

'était quoi ce délire, il la frappait comme une brute et après il lui parlait comme si rien ne c'était produit. Selene était une personne ouverte, elle pouvais comprendre beaucoup de chose mais cette foie ci, ça lui échappait complétement. Trop longtemps elle avait véccu dans l'ombre des autres, à faire comme si rien ne l'atteignait. Pendant cinq ans, elle avait été la petite proie facile du chateau, cette foie ci s'en était trop. D'un bond, elle se releva, suivis par le Serpentard. Elle le regarda de haut en bas puis ajouta d'un tont ironique.

Selene - Jme suis relever mais si tu préfère que je sois par terre, je t'en pris, frappes !

C

omplétement hors d'elle, Selene n'avait même pas pris le temps de regarder autour d'elle. Ce que l'autre semblait avoir fait ... Une ombre s'approchait dans leur direction mais la jeune Poufsouffle s'en moquait complétement. Une ombre adulte, grande, ressemblant dangereusement à celle de Rogue. S'il les trouvaient là, ils seraient très mal. Surtout de la façon dont criait la Poufsouffle.

Selene - Vous les Serpentards vous vous croyez toujours plus fort que tout le monde. Vous vous permettez tout et n'importe quoi, vous êtes des cinglés, complétement fous !

E

lle n'avait même pas entendu le faible « fermes la » que lui avait accorder le Serpentard. Ni même remarquée la silhouette qui commencait à se dessiner sous l'ombre d'un arbre un peut plus loin. Le Serpentard lui, s'approcha de la jeune fille, mettant sa main sur sa bouche pour l'empêcher de parler et l'entrainant quelques mettres plus loin. Arrivé derrière un arbre, il observa discrétement ce qui se passait plus loin puis se tourna vers Selene dont une partie du visage était caché par le feuillage de la plante.

Les sourcils du jeune homme se froncèrent. Des bruits résonnaient, une ombre au loin s’approchait à grands pas. Le regard bicolore du Serpentard se porta sur la Poufsouffle qui continuait à lui hurler dessus comme si elle n’avait rien remarqué. Un murmure lui ordonnant de se taire se fit entendre mais en vain. Légèrement agacé d’un tel comportement, Devon ne le fit pas savoir, il se contenta d’ignorer les cris de sa jeune amie pour se concentrer sur la silhouette qui s’avançait de plus en plus. Silhouette assez grande d’ailleurs pour s’avérer être un professeur – ou directeur ? -. Un soupire exaspéré s’échappa des lèvres percées de Sebastien. Pas besoin d’aller chercher bien le coupable qui les a dénoncés : le Gryffondor avait fait vite. Finalement, il décida d’agir. Bien sûr, si ledit inconnu se révélait être Rogue, certainement que Devon n’aurait aucun sanction. En revanche, concernant le cas de la Poufsouffle… Tel un reflex, le Serpentard se pencha vers la jeune femme, plaçant vivement sa main sur sa bouche pour l’empêcher de prononcer un mot de plus, avant de l’entraîner derrière un arbre. Gardant son emprise sur elle, il ne relâcha la jaune et noir que quelques secondes plus tard. Et il ne s’était pas tromper. La silhouette en question était belle et bien le directeur de Poudlard : Rogue. Lorsqu’il fut enfin hors de portée, Devon reporta son regard sur elle. Un sourire sans joie étira la courbe de ses lèvres. Dans l’ombre du grand chêne où, quelques minutes plus tôt, il s’était posé pour dormir. Silencieux, le garçon s’accroupit une nouvelle fois, ramassant son carnet à dessin à ses côtés qu’il rangea dans son sac.

« La majorité des Serpentards sont comme tu les as décris. Moi, non puisque je suis sincère quand je te dis que je suis désolé. »

A voix basse, il avait décidé de rompre le silence. Un autre sourire et il se redressa face à elle. Ce n’est qu’à cet instant précis qu’il détailla la jeune femme. Guettant de la tête aux pieds la silhouette à moitié ombrée de la Poufsouffle. Etranges manières qu’elle avait pour appartenir à cette maison. Habituellement, tout bon élève de cette maison est plutôt du genre à partir en courant en voyant un blason vert devant lui. Mais elle, non. Elle défiait, restait, et hurlait. Amusé, Devon rigola intérieurement. Au final, les deux jeunes gens n’étaient pas si différents. Lui, recula. Son dos heurta doucement le tronc de l’arbre, et il s’y laissa glisser pour enfin s’y asseoir. Après quoi, ses yeux parcoururent une dernière fois le parc avant de se reposer sur l’ombre face à lui. Bien qu’il ignore tout de cette nouvelle connaissance, curieux, Riley ne pu se retenir de la questionner.

« J'aime savoir à qui je m'adresse. Je suppose que tu as un nom ? Pour ma part, c'est Devon. »

Penchant légèrement le visage sur le côté, tel un gamin de dix ans, il sourit. Il était rare qu’il s’adresse aussi facilement à des gens. D’un naturel solitaire et distant, on peut aisément dire que ses amis se font exceptionnels. En dehors de quelques connaissances, d’une meilleure amie, d’une sœur, Sebastien n’avait rien. Plus de parents à qui se confier, plus d'amis à qui parler. Une vie relativement ardue et loin d'être de tout repos. Imaginez vous : seul. Un cauchemar invivable pour nombre d'humains. Mais toutefois, une poignée de ceux-ci parviennent tout de même à vivre avec ce poids sur leurs épaules.

Ses yeux ne quittèrent pas les siens. Son sourire, il le garda, longtemps, sans ciller. Puis, il finit par abaisser le premier le visage. Tête basse, il parla encore, d'une voix mêlant l'apaisement et la nervosité.

« Tu n'as plus mal ? »

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